Le tour du massif de l’Obiou (2789 m) et du Grand Ferrand en 5 étapes qui traversent trois départements (Drôme, Isère, Hautes Alpes) à travers le Trièves et le Dévoluy : c’est ce que nous avons fait, Eric (mon homme) et moi, du 21 au 25 mai.
Certainement une des plus belles randos parmi celles que nous avons déjà réalisées, des paysages à couper le souffle au débouché de certains cols, des milieux variés, quelques difficultés techniques sans que cela ne devienne de grosses galères, un peu d’engagement physique parfois ….. bref, que du bonheur !
Les deux gros, Ibis et Houston, ont confirmé leurs capacités de portage, de zenitude et de résistance ; juste un peu de « n’importe quoi » dans un passage de névé pour Houston mais rien de méchant.
On la refera, tellement c’est beau.
Nous pouvons vous fournir les 5 itinéraires en fichiers .gpx ….. MP !
Les étapes :
Lus la Croix Haute (gîte Point Virgule) / Treminis (gîte la Margelière)
Treminis / Cornillon (gîte Les écuries de Cornillon)
Cornillon / Col de la Samblue (gîte ONF non gardé)
Col de la Samblue / Lachaup (gîte du Rocher Rond)
Lachaup / Lus la Croix Haute
Pour l’anecdote : nous avions prévu de monter au gîte de Lus la veille du départ, soit le 20 mai ; 120 km dont beaucoup d’autoroute, pas besoin de s’affoler, départ en début d’après midi avec le van. Arrivés vers Grenoble, info sur autoroute FM : un camion de propane s’est renversé dans le col de la Croix Haute, périmètre de sécurité de 600m, N75 coupée …. Ça tombe mal, nous on va 6 km après le col, l’inquiétude grandit !
On tente le coup quand même … arrivés à hauteur de Clelles, barrage de gendarmerie : confirmation de route coupée, pas de dégagement prévu avant longtemps ! On demande quoi faire vu qu’on ne transporte pas des sacs de ciment ….. réponse du (sympathique) gendarme : « il faut passer par Gap puis remonter » ….
ben voyons, pourquoi pas Marseille ou Istanbul ? Ou alors par l’ouest, « mais c’est des petites routes »…. effectivement, nous avons pris 60km de routes marquées en pointillés rouges et jaunes sur la carte par Chichiliane et Chatillon en Diois et une multitude de cols : tout ça au milieu des voitures, des camions, des camping cars qui n’arrivent pas à se croiser. Pas stressant du tout !
Et après plus de 2 heures de galère, nous avons rejoint la N75 juste au niveau de l’autre barrage de gendarmerie, du bon côté du col.
Et maintenant quelques photos
1er jour : Lus la Croix Haute / Treminis
Sous le soleil, un petit chemin puis une route très peu fréquentée en cette saison nous guident vers la Jarjatte, petite station de ski. Nous commençons à longer le massif.
Après la Jarjatte, la montée au col de la Croix nous rappelle que nous sommes en montagne : c’est assez court mais violent : promis, j’arrête les caouètes avec la bière !
Mais le soleil s’est caché
Puis nous attaquons la longue piste forestière qui nous mène à Treminis
2ème jour : Treminis / Cornillon
Après le passage du col de Mens qui se fait par un tout petit chemin discret et étroit en forêt avec quelques coups de cul, c’est une étape champêtre qui permet de voir l’Obiou par son côté ouest. On traverse Mens avant de monter à Cornillon.
La vue s’élargit vers le Vercors au loin ; on reconnaît le Mont Aiguille.
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On continue de longer le massif de l’Obiou ; au fond, les aiguilles de la Jarjatte paraissent déjà loin.
Le Grand Ferrand, un des plus hauts sommets du massif : il domine Treminis.
On commence à deviner la Grande Tête de l’Obiou qui pointe à gauche du milieu de la photo. Demain soir nous serons juste devant mais nettement plus haut et de l’autre côté.
Paysages du Trièves
La vie est dure …
Arrivée sur Mens
Curiosité géologique ….
Au dessus de Mens, juste avant l’arrivée au Cornillon
Troisième jour : Cornillon / col de la Samblue
Au lever du soleil, vu du Cornillon, le plus haut c’est l’Obiou. Ce soir, nous devons être de l’autre côté.
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Un long parcours plutôt champêtre nous permet de contourner le massif par le nord avant d’attaquer la forêt domaniale de l’Obiou.
En fait, nous passons pas loin du Drac qui fait la frontière entre le Trièves et la Matheysine.
Au loin, la Matheysine et les sommets de Belledonne ( ?)
La ville de La Mure, de l’autre côté du Drac
Puis on repique vers le sud pour attaquer la forêt de l’Obiou, qui apparaît brusquement
Tiens, puisqu’on a une demi-heure à perdre, on va deseller et reseller
P....n d'arbre à la c.n !
La traversée de la forêt est très longue ; une suite de longues montées et descentes successives sur de grandes pistes mènent à un final qui a bien fatigué tout le monde : la montée finale vers le col de la Samblue est vraiment pénible : dénivelé important sur une grande distance, passages techniques car terrain fortement dégradé par les écoulements d’eau, chutes de pierre et de bois, itinéraire parfois peu évident sur la fin (source d’erreurs et donc de fatigue supplémentaire).
Arrivée au gîte ONF : « les clés ? Sous une pierre, près de l’arbre penché » qu’on nous avait dit … eh bien, on les a trouvées !
Montage du parc à chevaux (parc de rando fabrication maison) devant le refuge ; sur l’Obiou, quelques coups de tonnerre puis un peu de pluie.
Pour nous, une bonne flambée, un « bon » dîner et à 9h au lit
Le lendemain matin, grand beau temps. Les gros finissent de peler leur parc.
4ème jour : La Samblue / Lachaup - journée des merveilles
la plus physique et la plus galère
Départ vers le col des Faïsses par une piste forestière tranquille
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Arrivée au col, paysage sublime sur le Dévoluy
Au fond, le Pic de Bure
Descente du col
Donc, séquence galère car il en fallait une : nous avions rendez-vous à 12h sur le parcours à un lieu appelé « pré rond » avec un ami qui avait tenu à faire la fin de cette étape avec nous. Le pauvre ! Il nous a attendu 3 heures car une partie de notre tracé était faux …. ou plutôt correspondait à un parcours pour course d’orientation pédestre à travers la forêt : grosse galère, mise en danger des chevaux, énervement, fatigue, etc.
Nous n’avons toujours pas compris d’où venait ce bout de tracé farfelu ….
Dans la descente vers le Devoluy (Lachaup)
5ème jour : Lachaup / Lus la Croix Haute
Après la montée tranquille de Lachaup au col du Festre, nous sommes obligés de suivre la départementale de ce col à La Cluse (pas de solution alternative à cheval vu le relief autour).
A partir de La Cluse, nous piquons plein ouest sur un sentier facile : les parcs à bestiaux sont ouverts car les troupeaux n’ont pas encore été montés, un gué facile nous permet de traverser un torrent car le pont a été arraché pendant l’hiver … tout va bien !
Nous montons tranquillement vers le col de Lauteret (1754m)
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L’arrivée au col ; on nous avait dit qu’il y aurait là peut-être des difficultés dues à la neige …. en fait, rien de méchant à part un névé un peu profond.
La vue de l’autre côté du col ….
Puis redescente vers la civilisation par une piste forestière superbe dans la forêt des Chabottes. Seule difficulté, une traversée un peu aérienne dans un haut de pierrier avant le col des Tours.
Et pour finir, une note d’humour orthographique
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