Voici un aperçu de notre rando estivale dans le Pays du Buëch (Hautes Alpes) ; 11 jours et 10 étapes : Saint Julien en Beauchêne, Lachaup (Agnières en Dévoluy), La Roche des Arnauds, Lardiers, Ventavon, Trescléoux, Vaucluse, Rosans, Montmorin, St Pierre d'Argençon, St Julien en beauchêne.
270 kilomètres environ en 2x5 jours avec une journée de repos à Trescléoux pour nos deux poilus, Ibis (vieux routier de 17 ans) et Cirko (jeune apprenti de 6 ans), sans compter notre chienne Cheyenne qui arrêtera la rando à Rosans pour cause de légère boîterie due à la fatigue .... confiée à de gentilles personnes, nous reviendrons la chercher en voiture à la fin du dernier jour.
Quelques photos, étape par étape ......
30 juin, Saint Julien en Beauchêne / LachaupDépart de l'hôtel des Alpins .... à recommander absolument aux cavaliers, des gens charmants, chambres modernes, bon repas, les chevaux ont été hébergés chez le maire qui nous a prêté un pré derrière chez lui ; bref, un lieu à recommander ! De plus, il est situé au bord de la route Grenoble / Serres et donc idéal pour l'accès en van.
Confiants dans l'ambiance du lieu, nous passons la soirée du 29 avec un ami, assistons au feu de la St Jean et allons nous coucher paisiblement ..... le lendemain
, les chevaux ont quitté le pré sans autorisation ! Il faudra 3 heures pour les retrouver dans la montagne ! Les coquins ne sont sortis de leur cachette que parce que le fils du maire a eu l'idée de sillonner les crêtes avec deux juments. Bref, départ à 12h30 pour une étape de 26 km avec beaucoup de dénivelé ..... on ne dînera pas tôt !
L'étape commence sur la petite route de Durbon qui se transforme rapidement en piste forestière suivant le GR94C. Puis le relief s'accentue en forêt, on passe vite fait de 900m à 1600m avec notamment une grosse grimpette vers le col de Recours
Le paysage s'est ouvert
Passé le col de Recours c'est la montée vers le col des Tours
Nous passons également par le col du Val de Laup (quelques passages techniques) et le col de Lauteret avant de redescendre vers la Cluse par les alpages
L'eau rencontrée fait du bien à tout le monde !
Puis, par le col du Festre, c'est l'arrivée au gîte de Lachaup. Un voisin du gîte nous a prêté un bout de terrain où nous installerons notre parc de rando.
1er juillet, Lachaup / La Roche des Arnauds, environ 33 kmsDe Lachaup nous redescendrons vers le sud et passerons le col du Festre par l'est en suivant le GR94. Très joli paysage en balcon jusqu'à la maison forestière de Rabioux : grand terrain plat, de l'ombre, de l'eau, des barres d'attache .... le paradis de la pause casse croûte ! Passage d'un torrent par .... le moins mauvais terrain possible dans la caillasse et l'eau. Là ce sont les éléments et le jugement des cavaliers qui décident !
Puis la piste suit très longuement le contournement des sommets abrupts sans difficulté particulière (vues sur le Pic de Bure), montée progressive jusqu'au col des Sérigons (1600 m).
Arrivés à La Roche des Arnauds, nous rejoignons le camping des Sérigons : grand chalet, grand parc pour les poilus au centre équestre à 50m de là, dîner avec un autre ami cavalier et sa compagne .... que demande le peuple ?
En balcon, à l'est de La Cluse
Maison forestière de Rabioux
Cheyenne, notre loutre préferée
De superbes passages en forêt
2 juillet, La Roche des Arnauds / Lardiers, environ 26 kmDébut d'étape pas passionnant sous le cagnard : 1 heure pour traverser La Roche des Arnauds d'ouest en est et en sortir par le sud sur une voie assez fréquentée.
Une fois la voie ferrée passée, on se dirigera vers Manteyer où on prendra une piste (GR 94) qui s'élève doucement en longeant à l'est la falaise du massif de Ceüse. Difficile de croire que là-haut se trouvent des arrivées de téleski d'une station bien fréquentée en hiver !
Etape facile de collines en collines avec de jolies vues sur la plaine .... et Ceüse, bien sûr.
Super accueil des gîteurs .... Bernard connaît bien son sujet puisqu'il vient d'être élu Président du CDTE des Hautes-Alpes !
3 juillet, Lardier / Ventavon, environ 29 kmDe Lardier à Vitrolles, gros bout de route : un abruti, propriétaire des terres du coin a brutalement décidé d'interdire et d'empêcher physiquement tout passage sur les chemins traditionnellement empruntés par les randonneurs !
Après Barcillonnette, on pénétrera dans l'immense forêt domaniale de Beynon : grosses grimpettes et bonnes descentes ....
Le Pas de Roche Courbe, plus impressionnant que vraiment problématique sera franchi sans problème : cela ressemble un peu à un toboggan en pierre lisse ..... le tout est de garder suffisamment d'avance sur le cheval pour ne pas se le prendre sur la tête s'il n'arrive pas à freiner !
Au sortir de la forêt, on descendra dans la plaine vers Ventavon en traversant les immenses pommeraies, haut lieu de la culture de la pomme Golden. Et compte tenu de l'odeur de produits chimiques qui se dégage des plantations
.... on se dit qu'il faudrait peut-être réfléchir à produire autrement !
Accueil au gîte / centre équestre Le Terrail à Ventavon
4 juillet, Ventavon / Trescleoux, environ 26 km
5 juillet : reposEtape courte sans beaucoup de dénivelé .... de la plaine, des forêts, un beau lac artificiel de couleur turquoise.
Le gîte du Mont Garde à Trescleoux : encore un gîte à recommander absolument. Repris il y a un an par un jeune couple, on y a un accueil trop sympa, les chevaux ont un grand pré .... tout est fait pour rendre le séjour agréable. On avait prévu d'y passer une journée de repos, eh bien on a eu raison : boissons fraîches, picorage des groseilles et des cerises du jardin, resto au village, etc.
Départ du centre équestre de Ventavon
Ah ben, on a dû aller trop au sud !
On arrive en vue du lac EDF près de Lazer
Pause du midi ..... j'ai réussi à y oublier les cartes du jour en repartant !
6 juillet, Trescleoux / Vaucluse, 31 km avec 1300 m de déniveléEtape assez longue mais avec des passages en balcon et en crêtes qui donnent des paysages sublimes ; bien faire boire les chevaux et remplir les gourdes à Orpierre .... il n'y a plus d'eau jusqu'à Montjay !
Passage pénible sur route après Orpierre, grosse grimpette jusqu'à La Montagne, super passage jusqu'au col de Lebre Cuite, descente (-400 m) caillasseuse et rectiligne ensuite.
Super gîte à Vaucluse (Les Planious) : gîteurs sympas, grand parc à poilus, repas d'enfer tout bio, chambres modernes .... ils sont là depuis 20 ans et ont réussi à être entièrement autonomes en énergie (eau, électricité). A recommander aussi !
Le gîte des Planious
7 juillet, Vaucluse / Rosans (camping des Rosières), environ 26 kmEtape pas trop longue, sans trop de dénivelé, qui nous permettra d'aller voir les vestiges du prieuré de St André de Rosans (12ème siècle) et de boire un coup sur la place de ce village chez une vieille dame qui tient un improbable bistrot.
Gros orage le soir à Rosans .... qui a fait du bien à tout le monde !
Encore une étape à recommander : le camping des Rosières ! Mobil homes impec, grands paddocks bien sécurisés pour les chevaux, foin, granulés ... la propriétaire est charmante, connaît bien les chevaux (elle est ATE et en possède plusieurs).
De plus, le matin, au bout de 100 m nous nous sommes aperçus que Cheyenne boitait ; déjà la veille au soir nous avions un doute .... mais là, confirmation : rando terminée pour la chienne, certainement un coup de fatigue entraînant un problème articulaire ou tendineux. Retour immédiat au camping : la proprio nous a spontanément proposé de nous la garder pour nos trois derniers jours ! Sympa, non ?
Les 4 pattes au parking de la mairie de St André de Rosans ...
..... les 2 pattes au troquet
On commence à se demander si les ponchos sont sur le dessus des sacoches ou au fond !
8 juillet, Rosans / Montmorin (gîte de Praboyer), 26 kmEtape pas trop longue mais dénivelé important (col de l'Archimbaou, col des Tourettes, montée sur Praboyer).
Une surprise : dans la forêt avant Ribeyret, dans une forte côte, nous sommes surpris par un groupe de 5 ou 6 chevaux en liberté en dehors de tout parc (un seul avait un licol) ; ils nous ont rattrapés, doublés dans le chemin étroit (heureusement il n'y a pas eu d'échange de coups de pieds) puis ont disparu aussi vite qu'ils étaient apparus.
Question gîte ..... disons que après les super accueil et prestation de Rosans, le changement a été brutal ...
Bref, pour résumer et rester soft, le gîte de Praboyer c'est cher et médiocre à tous points de vue.
Le matin au départ, vue sur les paddocks du camping de Rosans
Traversée de Rosans
Col de l'Archimbaou, 1085 m
Depuis le col des Tourettes, c'est par là qu'on descend sur Montmorin
Après Montmorin (qu'on distingue en bas), en montant à Praboyer
9 juillet, Montmorin / Istremont (St Pierre d'Argençon), environ 28 kmEtape moyenne avec 1000 m de dénivelé. Montée progressive jusqu'au col des Praux, puis étroit sentier en balcon, d'abord en sous-bois, puis en terrain dégagé avec des paysages sublimes (cerise sur le gâteau : un chamois m'a coupé la route à fond la caisse .... plus agile que nous !) ; longs passages assez exposés (glissade à droite interdite) nécessitant une attention soutenue et constante. Cette partie, nous l'avons faite à pied ..... après, chacun fait comme il veut !
Arrivés au col d'Arron, on découvre un lieu idéal pour pique-nique, bivouac, sieste, etc : grand espace plat et herbeux, des arbres pour l'ombre, un abri.
Puis descente facile vers Sigottier et encore un bon bout de collines jusqu'à St Pierre d'Argençon : nous faisons étape au centre de vacances d'Istremont. Plusieurs bâtiments modernes qui accueillent des colos, des groupes, des individuels + des installations équestres de grande qualité : prés, paddocks, stalles, manège couvert, etc... Impressionnant ! Pas un gîte familial, mais rapport qualité / prix imbattable !
Montée tranquille vers le col des Praux
On va passer en face à mi-pente
On entame le sentier en balcon en sous-bois
.... puis à découvert
Arrivée au col d'Arron, pause déjeuner pour tout le monde
Nous y attendons un ami qui doit venir à cheval à notre rencontre depuis la vallée. Mais, contacté par tel depuis le col des Praux, il nous avait fait part de son retard prévisible en raison de sa difficulté à traverse le Buëch en crue .... en fait, ça lui a pris plus d'une heure. Nous entamons donc la descente vers Sigottier, persuadés de le rencontrer en route. Et bingo, la jonction se fait dans un sous-bois !
Nous continuerons la journée en sa compagnie
L'orage qui tourne sur les sommets environnants nous accompagnera jusqu'à la fin de l'étape
10 juillet (dernier jour), St Pierre d'Argençon / St Julien en beauchêne, 20 kmEtape courte sans beaucoup de dénivelé.
Arrivés tôt à la fin de cette rando, nous avons pu prendre la voiture et faire les 120 km (2x60) nécessaires pour aller récupérer Cheyenne que nous avions laissée à Rosans. Grande joie pour tout le monde !
En gros, on se dirige plein nord par le col de Montbrand et le col du Dresq, puis on redescend dans la vallée pour longer la voie ferrée jusqu'à St Julien en Beauchêne.
Et puis, au détour d'un virage .... mais c'est quoi ce bruit ?
On longe la voie ferrée
Vérification de la passerelle pour traverser le Buëch ..... ça serait con à 100 m de l'arrivée !!
Et retour au point de départ !