| | Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. | |
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Auteur | Message |
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cawhuete Tachu suprême
Nombre de messages : 18341 Age : 54 Localisation : Monneren, en Moselle... un coin perdu Date d'inscription : 26/03/2010
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Mer 3 Fév - 16:58 | |
| Merci pour cette nouvelle fiche, Oskar! | |
| | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Ven 29 Sep - 17:49 | |
| Starkwurzeliges Ferkelkraut PORCELLE RACINÉE. Hypochæris Radicata. Asteraceæ.Aspect caractéristique de la planteL'extrémité des pétales est anguleuses et dentée Le calice est renflé et présente une structure écailleuseLes aigrettes revêtent une couleur blanc brunâtreFeuilles en rosace plaquées au solAspect velu de la feuille La Porcelle racinée n'est généralement pas ingérée systématiquement par les chevaux, ou en si faible quantité qu'elle ne présente pas de toxicité notoire en pareil cas.
Elle présente la particularité d’être très résistante à la sécheresse et perdure, alors que les prés sont de véritables paillassons, jusqu'à la fin de l'automne et peut occasionner des intoxications neuromusculaires par assimilation cumulative lorsque les chevaux n'ont plus assez d'herbage et manquent d'un apport alimentaire suffisant.
Dans cet exposé, la relation entre l'apparition du harper australien et l'action nocive de la Porcelle est encore mal définie, c'est pourquoi il est rédigé de manière conditionnelle et non objective, et ceci, malgré la forte présomption de l'implication de cette plante en diverses occurrences.
PARTIES TOXIQUES :
Toutes les parties aériennes de la plante sont potentiellement nocives : feuilles, tiges, fleurs et graines.
APERÇU HISTORIQUE :
En Australie, à la suite de multiples cas groupés de harper chez le cheval, le docteur vétérinaire William Tyson Kendall de l’Université de Melbourne constate, en 1884, la présence récurrente d'Hypochæris Radicata dans l'entourage des chevaux concernés, d'où l'appellation de «Harper australien».
Au cours des années suivantes, et ceci jusqu'à nos jours, de nombreuses recherches, très poussées, ont été effectuées en Australie et dans plusieurs autres pays afin de déterminer l'action toxigène de cette plante dans le processus pathologique du harper australien, les résultats ont été très variés et les réponses en sont encore à l'état d'hypothèses.
La forte canicule de l'été 2003, qui a sévi durant deux semaines dans toute l'Europe, avec des pics a près de 40°C, a fortement mis en cause l'action de la Porcelle dans la survenue du harper australien chez les équidés.
En effet, dans les mois qui ont suivi cette période de sécheresse, et du fait de la présence de cette plante dans les prairies appauvries en herbe, les cas de harper observés par les organismes vétérinaires sentinelles ont été quasiment décuplés en comparaison avec les années précédentes.LE HARPER AUSTRALIEN :
Le harper australien est une affection neurologique consistant en une hyperflexion involontaire de l'angle tibio-métatarsien (articulation du jarret), ce phénomène est provoqué par une perturbation de la conduction neuromusculaire via les réseaux nerveux.
L'amplitude de la flexion est variable selon l’atteinte neurologique et le membre postérieur peut aller jusqu'à toucher l'abdomen dans les phases aiguës du harper; une classification du degré de harper a été établie sur une échelle de grades allant de 1 à 5 (voir spoiler N° 1 "Différents aspects et grades du harper australien").
PROCESSUS TOXIQUE PRÉSUMÉ :
La capacité de la Porcelle à élaborer un système de défense face aux hautes températures pourrait définir sa nocivité dans l'apparition du harper australien.
Lorsque la quantité d'eau transpirée par les végétaux est supérieure à la quantité qu'elle absorbe du fait de la sécheresse, elle subit un stress hydrique dommageable à son équilibre osmotique.
Ainsi, dans le but de parer à ce stress environnemental, la Porcelle génère des métabolites secondaires à partir du glucose qu'elle contient naturellement; ces métabolites sont des composés nommés cyclitol et myo-inositol, ils sont élaborés dans les cellules chlorophylliennes et jouent un rôle d'osmoprotecteurs.
Au stade du développement floral, elle génère également un métabolite nommé scyllo-inositol jouant un rôle important dans la processus de maturation des graines en assurant ainsi sa pérennité reproductive; le scyllo-inositol a été trouvé dans l'encéphale d'animaux ayant ingéré cette plante.
Enfin, la propension, chez le cheval, à développer le harper australien semble résider dans la nature de sa flore cæcale constituée de bactéries capables de transformer les glucides en cyclitol et myo-inositol propices à l'apparition du harper australien.
Chaque individu étant inégal face à la nocivité de cette plante, certains peuvent y être sensibles et d'autres non.
EFFET TOXIQUE PRINCIPAL :
L'ingestion durable de cette plante semble induire une dégénérescence à la fois du réseau nerveux et de la structure musculaire.
L'influx nerveux est perturbé dans la cinétique des membres postérieurs et l'altération neuronale débute de l'extrémité des membres en remontant tout au long des nerfs, ce qui explique une flexion modérée au début, allant jusqu'à une hyperflexion marquée et constante au fil du temps (voir spoiler N° 5 "Nerfs et muscles laryngés affectés par l'intoxication à la Porcelle").
L'activité tonique neuromusculaire est anormalement importante mème au repos, ce qui conduit à une diminution du volume des muscles squelettiques (amyotrophie neurogène) du fait de leur sollicitation permanente.
Il peut également se présenter un cornage présent de manière inconstante du fait de l'impact de l'affection sur les nerfs laryngés récurrents.
Du fait de la capacité des réseaux nerveux à ce régénérer et selon l'ampleur de l’évolution des chevaux atteints, une rémission peut apparaitre et nécessite une durée pouvant aller de quelques mois à plusieurs années.
Dans les encadrés hors-texte ci-dessous, vous trouverez des illustrations légendées rappelant les particularités anatomiques, physiologiques et pathologiques ayant trait au sujet exposé dans cette fiche.
Les légendes et les illustration ont été simplifiés pour une meilleure compréhension des processus décrits.
- Cliquer ici afin d'observer les pièces jointes hors-texte en rapport avec cet exposé :
Cliquer dans les spoilers sous la flèche bleue - 1 - Différents aspects et grades du harper australien - :
Selon le stade de l'affection, le harper australien revêt des caractéristiques allant crescendo selon son degré pathologique, le professeur australien P.J Huntington et son équipe en ont déterminé le classement ainsi :
Grade I : hyperflexion modérément exagérée lors du reculer et dans les déplacements circulaires.
Grade II : hyperflexion modérée au pas ou au trot, accentuée lors du reculer, dans les déplacements circulaires et lorsqu'on lui saisit un postérieur.
Grade III : hyperflexion plus accentuée tout au long du pas ou du trot, plus marquée lorsque le cheval se met en mouvement ou s’arrête; il se désunit au petit galop, le reculer et les tournants sont un peu difficiles.
Grade IV : l'hyperflexion est très marquée, le postérieur atteint l'abdomen et les déplacements deviennent saccadés (hypermétrie spastique).
Grade V : le cheval ne peut se déplacer qu’en sautillant, les postérieurs demeurent hyperfléchis et la déambulation devient très atypique.
► Il est à noter que les deux membres sont généralement atteints simultanément.Cheval atteint de harper de Grade IIICheval atteint de harper de Grade IV Cheval atteint de harper bilatéral de Grade V ne pouvant se déplacer que par sauts à la suite d'une hyperflexion des deux membres postérieurs, un tel type de locomotion soumet les muscles de l'épaule à dure épreuve.
- 2 - Rappel simplifié de la structure d'un neurone et d'un tronc nerveux :
Schéma simplifié de la structure d'un neurone Le neurone est l'unité fonctionnelle de base du système nerveux, il est composé d'un corps cellulaire (soma) chargé d'assurer ses fonctions vitales et son énergie dynamique, d'un axone au long duquel est transmis le signal et d'arborisations (dendrites) terminales par lesquelles circulent le signal d'un neurone à l'autre.
Ils sont reliés entre eux par des connections synaptiques (synapses axodendritiques) pour former la fibre transmettant l’influx nerveux et peuvent être assemblés en chaine et/ou en arborisation.
La longueur d'un neurone varie de moins d'un micron (0,001mm) dans le cerveau à plus d'un mètre dans les grands troncs nerveux.Structure d'un tronc nerveux Tel un câble électrique multiconducteur, un tronc nerveux est constitué de neurones isolés individuellement par la gaine endoneurium puis regroupés en faisceaux dans la gaine perineurium, le tout gainé par le tissu conjonctif epineurium.
La structure interne est formée d'un tissu interstitiel irrigué dans son intégralité par une microcirculation sanguine constituée d'artérioles et de veinules.
- 3 - Conduction physiologique de l'influx nerveux :
Dans le système nerveux autonome, et selon leurs fonctions propres, les nerfs sensitifs et moteurs sont parcourus par le signal électrique partant du corps cellulaire émetteur (soma) jusqu' à l'organe concerné.
Les nerfs ont la particularité d’être parcourus par un signal avançant par bonds successifs au long de l'axone nommée "conduction saltatoire".
L'influx nerveux parcourt l'axone du neurone émetteur par sauts successifs, cette conduction nerveuse est dite "saltatoire" (du latin "saltus" signifiant "saut")
L'influx nerveux est propulsé à partir du corps cellulaire du neurone émetteur (soma) et cette impulsion doit être transmise sans faiblir en intensité et en fréquence, tout au long du nerf.
A cet effet, l'influx est transmis dans la structure axonale à travers la gaine protectrice (cellule de Schwann) dans laquelle il est interrompu et relayé ensuite au niveau des nœuds de Ranvier d'où il est propulsé à nouveau par la dépolarisation due aux échanges ioniques d'ions sodium et potassium.
Cet échange est du au fait que l'axone est nu au niveau des nœuds de Ranvier, ceci permet cette migration ionique utile au cheminement de l'influx par bonds successifs tout au long du trajet nerveux.
La vitesse de propagation du signal peut varier de 1 mètre à 100 mètres par seconde, soit à la vitesse de 3,6 à 360 kilomètres à l'heure.
- Dans les cas de neuro-intoxications, la conduction nerveuse est perturbée du fait de l'action du toxique sur la vitesse, l'amplitude et la fréquence du signal; à ceci vient s'ajouter la dégradation produite au niveau des cellule de Schwann empêchant ainsi la régulation dans le cheminement du signal.
- 4 - Fente synaptique interneuronale :
La largeur de la fente synaptique est inférieure à 600 Ångströms (0,06 micron ou 0,00006 millimètre) et le temps de passage de l'influx d'une cellule à l'autre est de l'ordre de 0,5 milliseconde.En réponse à une impulsion électrique, les molécules de neurotransmetteurs libérés de la pré-synaptique lient les terminaison axonale aux récepteurs spécifiques de ce neurotransmetteur dans le neurone post-synaptique.
Après liaison au récepteur, les molécules de neurotransmetteurs peuvent être ramenées vers le haut dans le neurone présynaptique grâce à des molécules de transport pour reconditionner dans des vésicules ou peuvent être dégradées par des enzymes présentes dans l'espace synaptique.
- 5 - Principe simplifié de l'arc réflexe :
Arc réflexe Principe simplifié de l'arc réflexe : L'arc réflexe neuromusculaire consiste dans la réponse des muscles à un stimulus nerveux généré par le système nerveux central, la durée stimulation/réaction est inférieure à une milliseconde.
L'exemple le plus courant est le contrôle du réflexe opéré par les médecins lorsqu'il frappe le tendon d’Achille d'un patient à l'aide du marteau atraumatique de Babinski.
Voici de déroulement logique de l'arc réflexe :
En 1 : Un stimulus excite un fuseau neuromusculaire.
En 2 : Le signal parvient à la moelle épinière via le système nerveux périphérique (SNC), en l’occurrence le nerf sensitif rachidien.
En 3 : Parvenu à la moelle épinière, partie intégrante du système nerveux central (SNC), le signal excite le système neuromoteur.
En 4 : La contraction des muscles agonistes et la décontraction des muscles antagonistes est opérée via les nerfs moteur, en l’occurrence les muscles extenseurs et fléchisseurs (5a et 5b).5a : lorsqu'il y a activation des motoneurones alpha seuls, la réponse de la fibre Ia diminue lors de la contraction musculaire.
Si le fuseau neuromusculaire se détend, il devient inefficace pour transmettre des informations sur la longueur du muscle.
5b : lorsqu'il y a activation simultanée des neurones alpha et gamma, il n'y a pas de diminution de la décharge Ia lors du raccourcissement du muscle.
L'activation des motoneurones gamma a donc pour effet de faire se contracter les fibres situées aux deux extrémités du fuseau, contribuant ainsi à préserver leur efficacité.
- 6 - Différentes connections nerveuses neuromusculaires :
1 : Section basale de la moelle épinière montrant les fibres sensitives et motrices ainsi que les motoneurones alpha (ɑ) et gamma (ɣ). (*)
1A : Racine dorsale et racine ventrale.
1B : Interneurones alpha (ɑ) et gamma (ɣ).
2 : Connexion neuromusculaire de la plaque motrice.
3 : Fuseau neuromusculaire.
4 : Organes tendineux sensitif de Golgi.
5 : Zone sensitive musculaire et organique.(*)- Motoneurones Alpha (alphaphasiques et alphatoniques) dont l’axone innerve les fibres musculaires squelettiques sont responsables de l’activité musculaire du mouvement.
b) - Motoneurones gamma qui innervent la partie musculaire des fuseaux neuromusculaires sont responsables de la régulation du tonus musculaire.
- 7 - Fibres musculaires et structure myofibrillaire :
La structure musculaire est composée d'une multitude de fibres disposées en faisceaux glissant les uns sur les autres lors de la contraction et la décontraction, cette spécificité confère aux muscles force et souplesse.Les sarcomère sont les unités contractiles de base des muscles, il sont composés de protéines nommées myosine, actine et connectine et confèrent l'apparence striée des muscles par leur agencement longitudinal
- 8 - Espace synaptique neuromusculaire :
Espace synaptique neuromusculaire Au sein des nerfs périphériques contrôlant les muscles pelviens, le cyclitol et scyllo-inositol sont impliqués dans les fonctions de rapidité et de conduction nerveuse en perturbant le cheminement ionique sodium/potassium/calcium (7 et encadré) responsable de la contraction et de la décontraction musculaire.
- 9 - Dégénérescence neuronale Wallerienne et régénérescence :
Dégénérescence neuronale Wallerienne et régénérescence Lors de l'intoxication, une dégénérescence Wallerienne (du nom du physiologiste anglais Augustus Waller. XIXème siècle) s'opère en dégradant les gaines de myéline et allant des extrémités vers le tronc spinal (moelle épinière).
Toutefois, une régénérescence peut apparaitre en nécessitant une durée pouvant aller de quelques mois à plusieurs années selon la gravité de l'atteinte et le sujet concerné.
Cette régénérescence s'opère dans le sens inverse de la dégénérescence.
- 10 - Motricité réflexe sensitive et volontaire :
Motricité réflexe sensitive et volontaire Les muscles réagissent en fonction des signaux reçus par les nerfs sensitifs avant d’être envoyés par les nerfs réflexes.
Des fibres afférentes de gros diamètre, fibres Ia, déchargent à une fréquence continue quand une tension constante est appliquée au muscle.
L’innervation gamma joue un rôle primordial dans le contrôle de la sensibilité des fuseaux neuromusculaires et donc dans la régulation du réflexe myotatique.
En effet, si cette dernière dépend de l’excitabilité des motoneurones alpha, elle dépend également de la sensibilité des fuseaux neuromusculaires contrôlée par les motoneurones gamma.
1 - Situation au repos :
Au repos, les fibres Ia présentent une faible activité spontanée, reflétant leur sensibilité statique.
- Lors du harper australien, ces fibres conduisent un potentiel électrique permanent en entrainant une hyperactivité néfaste aux structures neuromusculaires.
2 - Étirement passif :
L’étirement du muscle induit un étirement du fuseau neuromusculaire et donc des fibres musculaires intrafusales, produisant ainsi un accroissement de la fréquence de décharge des fibres Ia.
Ces dernières ont une réponse qui est à la fois fonction de la vitesse à laquelle son étirement a lieu (réponse dynamique) et de la longueur du muscle (réponse statique), donnant lieu à une réponse de type phasique-tonique caractéristique.
3 - Contraction volontaire isotonique (avec co-activation α-γ) :
Lors de la contraction musculaire via l’activation des motoneurones alpha, une activation des motoneurones gamma va également se produire, ce qui va permettre la contraction des fibres musculaires intrafusales.
Cette co-activation alpha-gamma vise à ajuster en permanence la longueur des fibres intra-fusales, et donc la sensibilité à l'étirement des fuseaux neuromusculaires lors des changements de longueur du muscle.
4 - Contraction volontaire isométrique :
Dans le cas d’une contraction isométrique, bien que le muscle ne change pas de longueur, la co-activation alpha-gamma entraîne une augmentation de la décharge des fibres Ia.
- 11 - Tracés neurographiques et myographiques normaux et pathologiques :
Sur ce tracé, les impulsions nerveuses apparaissent en ondes de forte amplitude négative avec des intervalles irrégulièrement spasmodiques, ce phénomène est la conséquence de l'effet toxique de la plante ingérée à long terme.Sur le même principe, et en pareil cas intoxicatoire, le muscle recevant des impulsions nerveuses anarchiques se comporte de manière désordonnée en présentant des ondes de contraction et de décontraction incohérentes et alignées sur la ligne isoélectrique (en rouge).
- 12 - Nerfs pelviens affectés par l'intoxication :
Nerfs des membres pelviens affectés par l'intoxication Les nerfs les plus fréquemment et les plus sévèrement atteints sont les nerfs péroniers (ou fibulaires) communs, profonds et superficiels.
Le nerf tibial distal, le nerf digital plantaire et le nerf sciatique peuvent également être concernés.
- 13 - Muscles des membres pelviens affectés par l'intoxication :
Muscles pelviens affectés par l'intoxication Les lésions musculaires liées à l'intoxication se localisent généralement sur les muscles gastrocnémien, tibial cranial, fléchisseur latéral profond des doigts, extenseur latéral des doigts, gracile, quadriceps, biceps fémoral, semi-membraneux, semi-tendineux et pectiné.
- 14 - muscles des membres thoraciques affectés par l'intoxication :
Muscles thoraciques affectés par l'intoxication Les muscles de l’épaule : triceps brachial, deltoïde et suprasupinateur peuvent être également affectés par compensation posturale du fait de la déficience de l'arrière-main.
- 15 - Nerfs et muscles laryngés affectés par l'intoxication :
Nerfs et muscles laryngés affectés par l'intoxication Selon les sujets, un cornage peut survenir par dégénérescence axonale (axonopathie) d’un ou des nerfs laryngés récurrents.
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Dernière édition par oskarnika le Dim 1 Oct - 17:40, édité 1 fois (Raison : Syntax Berichtigung) | |
| | | cawhuete Tachu suprême
Nombre de messages : 18341 Age : 54 Localisation : Monneren, en Moselle... un coin perdu Date d'inscription : 26/03/2010
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Ven 29 Sep - 18:56 | |
| Merci, Oskar, pour cette nouvelle fiche!
C'est vraiment très instructif et très détaillé tout en restant accessible à tout un chacun... Bravo! Sacré travail de recherche et de rédaction. | |
| | | tachunko Modérateurs
Nombre de messages : 20077 Age : 53 Localisation : Haute Saône Date d'inscription : 21/03/2009
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Sam 30 Sep - 19:16 | |
| Merci beaucoup pour cette nouvelle fiche hautement instructive !! Je ne savais même pas que le harper pouvait être causé par l'ingestion d'une plante... Et puis tous tes détails sur le fonctionnement du système neuronal / locomotion est vraiment une mine d'or. Ca me resservira pour mes soins en magnétisme | |
| | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Dim 1 Oct - 17:53 | |
| - cawhuete a écrit:
- Merci, Oskar, pour cette nouvelle fiche!
C'est vraiment très instructif et très détaillé tout en restant accessible à tout un chacun... Bravo! Sacré travail de recherche et de rédaction. Merci beaucoup à toi, Karine, pour tes compliments ! il m'aident à continuer à éditer !!! Concernant la Porcelle, je tenais à établir un dossier le plus complet possible (et facile à "digérer"...) du fait de son implication dans l'apparition du harper australien. Ça demande beaucoup de travail mais je suis heureux de partager afin d'aider à éviter une possible intoxication. | |
| | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Dim 1 Oct - 17:58 | |
| - tachunko a écrit:
- Merci beaucoup pour cette nouvelle fiche hautement instructive !!
Je ne savais même pas que le harper pouvait être causé par l'ingestion d'une plante...
Et puis tous tes détails sur le fonctionnement du système neuronal / locomotion est vraiment une mine d'or. Ca me resservira pour mes soins en magnétisme
Merci beaucoup à toi, Tachunko, pour ton appréciation ! Je suis ravi que cette fiche t'ait intéressée et qu'elle pourra t'aider dans ton activité professionnelle. | |
| | | Dakota Tachu suprême
Nombre de messages : 6789 Age : 69 Localisation : Aube Date d'inscription : 16/05/2009
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Lun 2 Oct - 7:04 | |
| Dans mon anciné ecurie il y a eu 2 cas de harper, c'est vraiment impressionnant | |
| | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Mer 21 Fév - 18:51 | |
| Euonymus Europaeus.Spindelstrauch FUSAIN. Euonymus Europæus. Celastraceæ. Fleurs et jeunes feuilles au printemps Les feuilles sont vertes en fin de printemps et en été Elles virent au rouge à l'automne Les fruits sont quadrilobés et chaque lobe contient une graine Originaire d'Europe centrale, le Fusain est un arbrisseau communément utilisé pour édifier des haies décoratives et leur proximité immédiate des chevaux peut revêtir des conséquences fâcheuses s'il leur vient à l’idée d'en consommer en grande quantité.
PARTIES TOXIQUES :
Les feuilles, l'écorce et les fruits sont toxiques pour le cheval.
ORGANES CIBLES :
Les organes cibles sont principalement le tube digestif et l'appareil cardiovasculaire, cependant des conséquences graves peuvent se répercuter sur le système neurologique, hépatique et néphrétique.
EFFET TOXIQUES :
Les sesquiterpènes pyridines et autres molécules présents dans la plante induisent la production de protéines inflammatoires entrainant une dégradation du tube digestif ainsi qu'un péristaltisme augmenté et une raréfaction sécrétoire.
Bien que faiblement dosés, les alcaloïdes digitaliques peuvent provoquer une modification du rythme cardiaque et respiratoires, aboutissant à une syncope réversible ou non.
► Il est à noter que toutes les parties de cet arbrisseau sont nocives en toutes saisons, cependant ses jeunes feuilles de printemps et ses fruits en automne sont particulièrement toxiques chez les equidés. DOSE TOXIQUE :
La dose précise dans l'intoxication au Fusain est mal connue mais elle est généralement provoquée par une absorption massive de ses feuilles, écorce ou fruits; aussi est-il nécessaire de ne pas laisser pâturer les chevaux à leur proximité immédiate par précaution.
SYMPTÔMES DE L'INTOXICATION :
Troubles digestifs : douleurs abdominales pouvant être accompagnées de coliques d'impaction dues à un péristaltisme augmenté et une raréfaction sécrétoire provocant un asséchement du contenu du colon.
Troubles cardiaques : accélération et baisse du rythme cardiaque pouvant aboutir à un malaise vagal.
COMPOSANTS SPÉCIFIQUES A L'INTOXICATION :
Sesquiterpènes pyridiniques.
Alcaloïdes digitaliques : évonymine, évonoside, évobioside, évonomoside.
Composants secondaires :
Glycosides, acide malique, mannitol, résines.- signification des icônes de classification :
Cette icône désigne un végétal entrainant des troubles mineurs, à éviter dans l'entourage des chevaux. Cette icône désigne un végétal pouvant provoquer une intoxication dont la gravité est relative à la dose ingérée. Cette icône désigne un végétal très toxique pouvant provoquer une intoxication grave à faible dose. Cette icône désigne un végétal hautement toxique pouvant entrainer la mort à faible dose.
Copyright 2020
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| | | cawhuete Tachu suprême
Nombre de messages : 18341 Age : 54 Localisation : Monneren, en Moselle... un coin perdu Date d'inscription : 26/03/2010
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Jeu 22 Fév - 5:22 | |
| Merci, Oskar, pour cette nouvelle fiche, toujours aussi instructive ! | |
| | | tachunko Modérateurs
Nombre de messages : 20077 Age : 53 Localisation : Haute Saône Date d'inscription : 21/03/2009
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Ven 23 Fév - 11:03 | |
| Ho je ne savais pas du tout que le fusain était toxique... Je croyais même que certains oiseaux en consommaient les graines l'hiver... Ce n'est pas le cas ? J'adore quand il est en fruits, c'est super joli En tout cas, un grand merci pour tout ce que tu nous apprends sur les plantes et notre magnifique nature, je suis très fan de tes articles !! | |
| | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Ven 23 Fév - 12:56 | |
| Un grand merci à vous, Karine et Tachunko !!!
Effectivement, les oiseaux consomment des baies toxiques sans en être incommodés pour autant, mais leur métabolisme basal étant différent de celui des mammifères, ils sont protégés des intoxications.
Pour exemple, les oiseaux mangent des graines d'If sans s'empoisonner et il est bien des exemples semblables. | |
| | | tachunko Modérateurs
Nombre de messages : 20077 Age : 53 Localisation : Haute Saône Date d'inscription : 21/03/2009
| | | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Lun 2 Avr - 14:31 | |
| Läusebaum RICIN. Ricinus Communis. Euphorbiaceæ. Chaque fruit contient trois grainesChaque graine est contenue dans une loge séparée (carpelle)Graines libérées après éclatement (déhiscence) des carpellesAspect caractéristique des graines Du fait de l'apparence singulière de sa graine évoquant l'aspect de ce parasite, l'appellation "Ricin" de cette plante est issu de "Ixodes Ricinus" qui est le nom latin de la tique.
Selon le "Papyrus Ebers" datant de l’Égypte ancienne, le Ricin, croissant en abondance dans le Proche-Orient, était principalement utilisé aux fins d'élaborer une huile propre à alimenter les lampes.
Dans la Grèce antique, l'historien Hérodote et le botaniste Théophraste ont décrit cette plante et les médecins Dioscoride et Hippocrate ont établi les vertus purgatives de l'huile issue de sa graine.
Il est important de préciser que la ricine, glycoprotéine extrêmement toxique contenue dans les graines, ne se diffuse pas dans l'huile de Ricin du fait de son caractère uniquement hydrosoluble, ainsi cette huile est dénuée de toxicité.
La ricine opérant sa nocivité jusqu'à trois jours après son administration dans l'organisme, cet "effet retard" a été mis à profit par certains services secrets dans les années 70, ainsi la victime ne ressentant pas immédiatement les symptômes ne pouvait déterminer les circonstances exactes de l'intoxication et l’enquête se trouvait retardée.
En mécanique, cette huile était utile par la résistance du film qu'elle déposait sur les pièces en mouvement et présentait l'avantage de ne pas se solidifier à basse température, ainsi elle était utilisée dans la lubrification des moteurs des avions anciens.
PARTIES TOXIQUES :
Racine, tige, feuilles et sommités fleuries.
Les graines sont particulièrement concentrées en agents toxiques (ricine et ricinine).
ORGANES CIBLES :
La distribution préférentielle dans le rein, le foie, la rate, le système nerveux, le myocarde, qui sont des tissus richement vascularisés, explique l‘action cytotoxique plus marquée au niveau de ces organes et, par voie de conséquence, des symptômes qui en découlent.
EFFET PRINCIPAL :
Son entrée dans les cellules entraîne une mort cellulaire par blocage de la synthèse protéique.
La ricine est constituée de deux chaînes glycoprotéiques :
- La chaîne B permet l‘endocytose de la molécule par fixation aux nombreux récepteurs membranaires.
- Après l‘endocytose, certaines vésicules fusionnent avec les lysosomes où la ricine est détruite et expulsée de la cellule par exocytose.
D‘autres arrivent dans l‘appareil de Golgi : il se produit alors une transition de la chaîne A de la ricine dans le cytosol et le passage dans le réticulum endoplasmique granuleux où elle exerce son action toxique; elle dénature l‘ARN ribosomal en désactivant les ribosomes, bloquant ainsi la synthèse protéique (Voir le spoiler "Principe cytotoxique de la ricine" pour une illustration du processus toxique).
Une autre protéine appelée ricinine provoque une hémagglutination des globules rouges (Voir le spoiler "Agglutination et hémolyse" pour une illustration du processus).
SYMPTÔMES DE L'INTOXICATION :
Ils apparaissent jusqu'à trois jours après l‘ingestion :
On assiste à un manque de réactions (apathie), un manque d'appétit (anorexie), des douleurs abdominales (coliques), une soif intense (polydipsie), des sueurs abondantes, un pouls rapide (tachycardie), des spasmes musculaires (dystonie), une respiration accélérée (polypnée), un état convulsif.
DOSE TOXIQUE :
En cas d'ingestion de la graine, la dose toxique chez le cheval est inférieure à 0,1 g/kg, concernant la plante entière (racine, tige, feuilles, sommités fleuries), la dose n'est pas connue.
CIRCONSTANCES DES INTOXICATIONS :
Les chevaux n'ingèrent pas volontiers les plantes d'ornement ou inhabituellement à leur portée et les intoxications sont souvent accidentelles.
Les différents organismes de vigilance vétérinaire ont relevé que les principales causes d'intoxications occasionnées par ces plantes nocives sont généralement dues aux déchets végétaux délaissés sur le terrain et entassés à la portée des chevaux.
COMPOSANTS TOXIQUES :
Ricine (glycoprotéine responsable de la cytotoxicité du Ricin).
Ricinine (provoque l'agglutination des globules rouges).
AUTRES COMPOSANTS :
Acides ricinoléique (purgatif drastique).
Acides linoléique, oléique, stéarique, palmitique, eicosanoïque.- agglutination et hémolyse :
Vue microscopique d'une agglutination La Ricinine contenue dans la graine du ricin provoque une agglutination des globules rouges (hémagglutination).
L'agglutination se produit lorsque des anticorps se forment pour lutter contre les infections ou une intoxication exogènes comme dans le cas de la ricinineHémolyse Une hémolyse peut se produire dans l'intoxication au ricin, elle consiste en la destruction des globules rouges libérant l'hémoglobine (Hb) dans le plasma sanguin
- cytotoxicité du ricin :
Principe cytotoxique de la ricine La cytotoxicité de la ricine est liée au fait qu'elle appartient à la famille de toxines A-B qui possèdent deux chaînes polypeptidiques fonctionnellement différentes, la chaine A et la chaine B.
Dans l'action toxique de la ricine sur la cellule, la chaîne B permet à la toxine de se fixer sur la membrane cellulaire en créant une vésicule de pénétration ①, et la chaîne A, qui possède les réelles fonctions toxiques, agit dans le milieu intracellulaire par endocytose; en clair, la chaine B "ouvre la porte" et la chaine A pénètre dans la cellule dans le but d'en détruire son fonctionnement.
Après l‘endocytose, certaines vésicules fusionnent avec les lysosomes où la ricine est détruite et est évacuée de la cellule par exocytose ②.
Une petite minorité des molécules de ricine transportées vers des endosomes atteint le réseau trans-Golgi où elles sont ensuite dirigées vers le réticulum endoplasmique ③.
D‘autres arrivent dans l‘appareil de Golgi ④ : il y a alors transition de la chaîne A de la ricine dans le cytosol et passage dans le réticulum endoplasmique granuleux où elle exerce son action; elle dénature l‘ARN ribosomal ce qui désactive les ribosomes et bloque la synthèse protéique.
La chaîne A va ensuite inhiber la synthèse des protéines en se fixant sur les ribosomes et déterminer l'action toxique de la ricine et entrainer une morbidité cellulaire, une molécule de ricine peut inactiver 1500 à 2000 ribosomes par minute.
- signification des icônes de classification :
Cette icône désigne un végétal entrainant des troubles mineurs, à éviter dans l'entourage des chevaux. Cette icône désigne un végétal pouvant provoquer une intoxication dont la gravité est relative à la dose ingérée. Cette icône désigne un végétal très toxique pouvant provoquer une intoxication grave à faible dose. Cette icône désigne un végétal hautement toxique pouvant entrainer la mort à faible dose.
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| | | cawhuete Tachu suprême
Nombre de messages : 18341 Age : 54 Localisation : Monneren, en Moselle... un coin perdu Date d'inscription : 26/03/2010
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Lun 2 Avr - 21:11 | |
| Merci beaucoup, Oskar, pour cette nouvelle fiche! | |
| | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Mer 4 Avr - 9:03 | |
| Un grand merci à toi, Karine ! | |
| | | tachunko Modérateurs
Nombre de messages : 20077 Age : 53 Localisation : Haute Saône Date d'inscription : 21/03/2009
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Jeu 5 Avr - 12:18 | |
| Je savais que cette plante était très toxique mais j'ignorais son nom... Plantée à chaque bout de ligne, elle est néanmoins très efficace pour éloigner les doryphores des champs de pommes de terre Merci beaucoup Oskarnika de prendre le temps de nous partager tout ça C'est marrant je pensais justement à tes posts en début de semaine en me disant qu'il faudrait bien que je me mette à jour des impressions des fiches, je dois avoir un certain retard... | |
| | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Ven 6 Avr - 12:06 | |
| Je ne savais pas que le Ricin éloignait les doryphores et j'irai dormir moins ignorant ce soir... !!! Merci beaucoup à toi, Tachunko pour cette information !!!
C'est sympathique à toi d'imprimer les fiches et je suis heureux qu'elles t’intéressent !
Poster sur ce Forum est pour moi un plaisir et je ne manquerai pas d'y éditer de nouvelles fiches !
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| | | tachunko Modérateurs
Nombre de messages : 20077 Age : 53 Localisation : Haute Saône Date d'inscription : 21/03/2009
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Ven 6 Avr - 12:40 | |
| Merci beaucoup | |
| | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Lun 23 Avr - 10:50 | |
| Fleckenkraut GALÉGA OFFICINAL. Galega Officinalis. Fabaceæ. Les jeunes fleurs distales sont de couleur blanche Folioles disposées en nombre impair (imparipennées) Les gousses sont duveteuses Elles mesurent de 2 à 5 cm de longueur Divers aspects de la graine A l'exemple de la grande majorité de plantes, le Galega Officinal, relativement toxique, présente des vertus médicinales indéniables connues depuis l'Antiquité grecque et égyptienne.
Durant le premier siècle de notre ère, le naturaliste romain Pline l'Ancien, et le médecin grec Dioscoride préconisaient l'usage de cette plante pour stimuler la lactation dans les cas d'hypogalactie chez les nourrices, ainsi cette vertu médicinale lui valut l'appellation "Galega" issue du Grec ancien "Galaktos" (Γαλακτοσ) signifiant «lait».
Le Galéga était également traditionnellement utilisé pour faciliter la transpiration (diaphorétique) dans les états fébriles, pour combattre les diarrhées, calmer les douleurs gastriques (dyspepsie) et servait de contre-poison dans les morsures de reptiles venimeux.
A ceci s'ajoutait sa propriété de faire cesser la soif excessive ainsi que les mictions abondantes et anormalement répétées (polydipsie, polyurie, pollakiurie) dues au diabète, qui est une maladie connue depuis la plus haute Antiquité et décrite dans le Papyrus Ebers, écrit 1500 ans avant notre ère en Egypte, sous le règne d'Amenhotep 1er.
Après des études effectuées par de nombreux chercheurs, l'effet hypoglycémiant de la guanidine contenue dans le Galéga a été confirmé en 1918 par les pharmaciens Georges Tanret et Henry Simonet mais la molécule étant relativement toxique et difficilement dosable, elle ne fut pas exploitée.
Ce n'est qu'en 1957 que les laboratoires Merck à Darmstadt en isolèrent la metformine et la synthétisèrent pour élaborer un médicament antihyperglycémiant : le Glucophage.
Depuis lors, ce médicament est l'un des plus largement utilisé au monde dans le traitement du diabète de type II.
PARTIES NOCIVES :
Les feuilles et les tige recèlent une moindre toxicité que les fleurs et les graines qui sont particulièrement concentrées en principes actifs.
Le stade le plus toxique est celui qui est atteint par le Galega au moment de la fauche des prairies.
Les empoisonnements causés par les plantes fraîches se produisent principalement en juillet-août ou en août-septembre, lorsque la plante a atteint le stade de la floraison ou a déjà formé ses graines.
Le Galéga demeure toxique à l'état sec, ainsi un fourrage contenant plus de 10 % de Galega doit être considéré comme potentiellement dangereux.
►► : Il est à noter que les intoxications dues au Galéga concernent principalement les moutons qui présentent une sensibilité particulière aux alcaloïdes toxiques de cette plante.
Des accidents graves, voire mortels, ayant été toutefois signalés chez le cheval, il y a lieu de considérer cette plante comme potentiellement dangereuse et d'en débarrasser les prairies s'il y a lieu; elle est particulièrement invasive et se propage rapidement.
EFFETS TOXIQUES :
En cas d'intoxication, la guanidine qui est l’agent toxique principal du Galéga, opère les désordres organiques suivants : le rythme cardiaque et respiratoire est accéléré et des troubles neurologiques surviennent ensuite; le transit digestif peut s’accélérer ou ralentir selon les sujets et provoquer des douleurs abdominales intenses.
SYMPTÔMES :
Détresse respiratoire (polypnées, dyspnées), œdème aigu du poumon, tachycardie, accumulation douloureuse de gaz intestinaux (tympanisme), convulsions, effondrement.
COMPOSANTS TOXIQUES :
Galégine (isoamyléne guanidine), diméthylallylguanidine, hydroxygalégine, galutéoline.- signification des icônes de classification :
Cette icône désigne un végétal entrainant des troubles mineurs, à éviter dans l'entourage des chevaux. Cette icône désigne un végétal pouvant provoquer une intoxication dont la gravité est relative à la dose ingérée. Cette icône désigne un végétal très toxique pouvant provoquer une intoxication grave à faible dose. Cette icône désigne un végétal hautement toxique pouvant entrainer la mort à faible dose.
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| | | cawhuete Tachu suprême
Nombre de messages : 18341 Age : 54 Localisation : Monneren, en Moselle... un coin perdu Date d'inscription : 26/03/2010
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Lun 23 Avr - 17:46 | |
| Merci, Oskar, pour cette nouvelle fiche! | |
| | | oskarnika Grand tachu
Nombre de messages : 450 Age : 80 Localisation : Saumur Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Jeu 26 Avr - 7:29 | |
| Merci à toi, Karine ! | |
| | | tachunko Modérateurs
Nombre de messages : 20077 Age : 53 Localisation : Haute Saône Date d'inscription : 21/03/2009
| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. Sam 12 Mai - 9:42 | |
| Je ne connais pas du tout cette plante mais je te remercie de nous la présenter, je regarderai si j'en vois lors de mes randos | |
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| Sujet: Re: Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques. | |
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