Dimanche et lundi dernier, nous avons fait une petite escapade au sud du Dévoluy, autour de la rivière "le petit Buëch", au pied du pic de Bure.
Petite escapade parce que 18 kms le premier jour et 20 le deuxième, ça n’est pas le bagne ….. avec du dénivelé certes, mais bon.
En à peine trois heures de voiture et van, nous étions à La Roche des Arnauds, point de départ de la rando.
Un ami, Max, nous a guidés et accompagnés jusqu’à midi le premier jour puis nous a confiés à deux autres cavaliers, membres comme lui de l’association des Cavaliers Randonneurs Alpins. Par des chemins secrets et des détours multiples, ils nous ont menés sans goudron jusqu’au village de Rabou, et plus précisément au gîte de Moissière.
Photos !
Vers l’est, en direction de la montagne de Charance
1ère traversée du Petit Buëch, Cheyenne, notre chienne croisée loutre, se baigne
Max sur Diego
Demain, nous contournerons ce massif par la droite. Au fond, on distingue l’arête qui mène au Pic de Bure.
Vers le sud, à gauche, le plateau de Ceüse
On commence à monter vraiment. En arrière-plan, on distingue le sommet du Pic de Bure.
Devant nous, le village de Rabou et le début des gorges du Petit Buëch
De Rabou, nous descendons par un petit chemin vers le fond des gorges pour remonter sur l’autre versant jusqu’au gîte de Moissière
Un petit pont romain pour passer le torrent
Le même, vu d’en dessous
Les gorges
Notre loutre préférée s’éclate
Après le pont romain, quelques centaines de mètres sur un chemin bien raide suffisent pour atteindre le gîte de Moissière.
N’ayons pas peur des mots : ce gîte est exceptionnel. Beau par son cadre, l’authenticité des bâtiments. Exceptionnel par la qualité de la cuisine que l’on y trouve : c’est en fait un restaurant gastronomique dirigé par un vrai « Chef », James Stanzer. Après avoir collaboré avec des cuisiniers prestigieux (Marc Veyrat par exemple), il a décidé de relever le défi de créer un restaurant de grande qualité dans ce lieu improbable, inaccessible en voiture. Seuls les piétons, les VTTistes et les cavaliers peuvent y accéder en parcourant le sentier de montagne qui y conduit. Pari gagné puisque c’est maintenant un rendez-vous presque confidentiel des notables du coin et des épicuriens de la région (on est à 15kms de Gap).
Pour les cavaliers : petit dortoir impeccable ; pour les chevaux : grand paddock ombragé.
Cerise sur le gâteau (si je puis dire) : pas de « menu cavalier », les clients du gîte mangent au restaurant le même menu gastronomique que tout le monde. Tout cela pour 46,5 euros/personne.
Ajoutons que la salle de restaurant est un exemple de déco chaleureuse dans la simplicité travaillée …. Bref, une adresse exceptionnelle à ne pas manquer ! Par contre, réservation obligatoire et éventuellement difficile à obtenir.
Le lendemain, départ à 9.30 du gîte (je ne sais pas pourquoi mais nous n’arrivons jamais à partir plus tôt malgré parfois les bonnes résolutions prises la veille).
Nous repassons le petit pont romain et remontons le sentier jusqu’à Rabou.
Sur ce chemin, je me demandais comment ils faisaient en hiver pour approvisionner le gîte et le resto … question posée au patron qui m’a assuré qu’en quad ça n’était pas un problème, il suffit de « faire une trace dans la neige et de rester dedans ». Bon, au vu du trou qu’il y a à côté jusqu’au torrent, je reste perplexe.
S’aimer c’est regarder ensemble dans la même direction …. (j’adore ce genre de phrase neu-neu
)
Le gîte que nous venons de quitter c’est le toit gris en bas à gauche dans le forêt, le GR à ne pas suivre passe dans les barres rocheuses au centre, notre chemin facile passe en haut à droite à la limite de la forêt.
Montée régulière sans problème, le chemin est peu marqué au début mais rejoint vite une piste évidente
Rabou, derrière nous
Le Pic de Bure se dévoile, derrière lui c’est le plateau de Bure et la station de Superdévoluy.
On entame une longue descente en forêt pour retraverser le petit Buëch. Nous en ferons une grosse partie à pied pour soulager les chevaux.
La fin de la descente et l’arrivée sur le Petit Buëch.
Le chemin remonte tranquillement (nous aussi) en direction du col de Conode avec la chaîne du Pic de Bure en toile de fond
Nous traversons le « Torrent de la Crotte » (si, si) qui fait le bonheur de tous les bestiaux
A gauche du chemin, une chapelle (sans intérêt) qui fait l’objet d’un pèlerinage annuel. Autour, des ruines d’un ancien monastère.
Puis une longue montée très progressive, alternant forêt et alpage nous conduit vers le col de Conode
Passage à pied pour traverser ce qui est, en hiver, un couloir d’avalanche
Derrière nous …
Le comité d’accueil au col de Conode
Te retourne pas, je crois qu’on est suivis !
En redescendant, on va perdre de vue le Pic de Bure
Retour vers la plaine et la civilisation
Fin de la balade …….. en résumé : parcours facile et court, pas de difficulté technique, paysages superbes. Que du bonheur !!