Hop ! Même année que la randonnée d'Ardèche, on prend les mêmes et on repart !
Départ pour 3 semaines, le 6 juillet 2005 avec Shogun (toujours sous la selle), Acci (toujours au bât), et moi (toujours sur Shogun et à pied aussi un peu !).
L'idée était d'aller à la rencontre de ma coéquipière belge. Elle était en effet partie de chez elle, seule avec son cheval, est descendait dans le Sud. Si moi je montais, et elle descendait, on pensait bien qu'on allait se croiser quelque part en France !
Je m'avance en camion jusque dans le Jura, et part près de Lons-le-Saunier :
Je file donc vers le Nord, en passant par Mirebel, Montrond, Valempoulières, Salins-les-Bains... Et nous rencontrons la pluie :
Et encore de la pluie...
Et toujours de la pluie... (on se protège là où on peut)
Un passage remarquable :
Enfin, arrivé dans le département du Doubs, à côté de Besançon, la grande rencontre est proche ! J'aperçois ma coéquipière de l'autre côté d'un pont ! (J'avoue que nous avons usé de la technologie téléphonique pour un peu plus de précision pour nos retrouvailles...).
Je me rappelle d'une anecdote marrante qui a eu lieu à ce moment-là : J'arrive donc en direction du pont, bien équipée en voyageuse qui a bouffé du kilométrage, et là, un jeune homme ébahi me demande où je vais. Je pointe le doigt vers la fin du pont et je dis quelque chose comme : "Juste là !!"
Nous trouvons un lieu de bivouac pour le soir et passons l'après-midi à discuter, heureuses de nos retrouvailles ; Les chevaux moins, Shogun souhaite défendre sa jument, et elle, ne pense qu'à papilloter des yeux devant le nouvel arrivant, un bel espagnol.
Par contre, le cheval de ma coéquipière a un problème de maréchalerie, ses fers postérieurs se sont tellement affinés qu'une partie a complètement disparu.
Et pas de chance, je n'avais emporté que des fers antérieurs de rechange et je n'ai pas pu les adapter en remplacement.
Le lendemain, nous reprenons donc la direction du Sud, et repérons un gîte à Myon où nous nous arrêtons pour appeler un maréchal. Cela s'avère compliqué et aucun n'est disponible de suite.
Nous profitons du gîte qui nous réserva un accueil chaleureux pour nous reposer.
Puis un maréchal nous annonce que la corne des sabots est trop courte, et qu'il ne peut pas ferrer maintenant ; Qu'il faut mettre le cheval au repos en attendant la repousse.
Nous voilà confronté à un souci car j'ai un timing très court au niveau de mes congés et si je ne reprends pas bientôt la route, je n'arriverais jamais à temps chez moi !...
Nous décidons donc que je reparte seule, tant pis. On aura quand même fait une journée ensemble
On repart :
Le soleil est bien de retour et j'apprécie beaucoup plus cette nouvelle traversée, qui plus est, plus complète, du Jura (de l'aller, je me rappelle surtout des branches lourdes de pluie qui me tombaient dessus
).
Nous descendons donc vers le Sud, et Shogun, comme à son habitude, va bon train. On passe par la forêt de la Joux.
Puis Bourg-de-Sirod, près de Champagnole, le lac de la Motte, le Lac de Bonlieu, St-Maurice-Crillat...
Quelques photos en vrac :
Intriguée par cet immense Lac de Vouglans, on fait un crochet jusqu'au belvédère de la Roche aux Corneilles.
Les chevaux m'attendent :
Je vais jeter un oeil au belvédère et je reste impressionnée par l'immensité du lac :
Maintenant que je suis là et que j'ai fais ce détour, j'avise un sentier le long du lac qui va en direction de Moirans-en-Montagne. C'est pile ma direction et je tente de le prendre.
Ca commençait de façon sympathique, mais rapidement les embûches arrivaient : De plus en plus étroit, et semé de troncs et de branches tombées. Heureusement, j'avais ma machette et j'ai bien transpiré à dégager le passage. Les chevaux commençaient à être inquiets, et pour Shogun, ça se traduit à vouloir foncer tout droit en arrachant tout sur son passage... Dont ses sacoches qui en sont sorties éventrées. Quant à Acci, lors d'un passage délicat, elle trouva plus sage de faire demi tour etde nous laisser en plan sur le sentier où Shogun ne pouvait, lui, pas se tourner... Bon, au final, on en est quand même ressortis, et tous bien du bon côté...
Le sentier qui paraissait innoncent :
Pour la peine, je me suis offerte un gîte que j'ai trouvé à quelques kilomètres de Moirans-en-Montagne...
On a ensuite continué notre route en passant par Molinges, Rogna, Viry. On est passé dans le département de l'Ain vers la Forêt d'Echallon à côté d'Oyonnax.
La Prairie d'Echallon offre un superbe paysage avec des troupeaux de moutons.
Prairie d'Echallon :
Au fait, quand on se retourne, la cavalerie en marche, ça me fait toujours sourire :
On passe ensuite à St-Germain-de-Joux, le Poizat, Brénod, Corcelles, Hauteville-Lompnes, Hostias.
De Hostias, on se rend sur la crête, là où il y a une via ferrata.
A la table d'orientation à côté de la via ferrata :
Et là on entame une descente sévère dans la combe, jusqu'à Tenay. Sur un peu plus 1 kilomètre, on descend de 450 mètres !
On était là haut ! :
On poursuit notre chemin vers Ordonnaz, Innimond... et ma foi, c'est bien joli :
Je quitte la montagne de Tentanet pour redesendre sur Lhuis et j'aperçois l'Isère :
Avec deux dernières étapes de 45 kms où les chevaux avaient sentis le retour, on arrive chez nous !
Le lendemain, ma coéquipière arrive aussi
...ah mais en camion