Planches Illustrées des Plantes Toxiques ou à risques.

tachunko a écrit:: Pfff... Ca fait peur...
Je ne pense pas qu'il y en ait dans mon secteur heureusement..

On la trouve très rarement dans les prairies, elle affectionne surtout les friches, talus, la lisière des bois et les sous-bois sur des terrains granitiques et siliceux.

Dakota a écrit:: J'ai deux érables à coté de mon pré, je n'ai jamais eu de problème, mais bon on fait attention tout de même !!!

Tu as raison de rester vigilante, on ne sait jamais !

tachunko a écrit:: Je pense également que des chevaux correctement nourris n'iront pas consommer d'érable...

J'abonde dans ce sens ! Les intoxications sont, pour la plupart, la conséquence d'une alimentation insuffisante lorsque l'herbe manque.

tachunko a écrit:: J'adore le son du violon, dans une chanson, ça me transporte à chaque fois

Tu as une sensibilité que je partage, Tachunko !

Le son du violon est très proche de la voix humaine et fait "vibrer" l’âme, tant dans la joie que dans la nostalgie.

J'aime beaucoup le Klezmer et le répertoire Yiddish mais aussi le "fiddle" Irlandais et le Tzigane qui "déménagent" pas mal !

Comme vous, j'aime beaucoup le son du violon...

Pour la digitale pourpre, il me semble en avoir vu dans les Vosges...

Schierling

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CIGUË TACHETÉE ou GRANDE CIGUË.

Conium Maculatum. Umbelliferæ.

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La Grande Ciguë peut atteindre deux mètres de hauteur.

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Taches caractéristiques sur la tige propres à la Ciguë.

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Mick Talbot.gb (CC)
Ombelles à bouquets très séparés.

Dans les contes germanique, la Ciguë revêtait l'Aura d'une plante très utilisée en sorcellerie; elle évoquait le monde des forets ténébreuses du fait de l'aspect de sa tige tachetée de violet sombre; cette singularité lui a du reste donnée le qualificatif de "maculatum", c'est également une marque fiable permettant de la distinguer des autres ombellifères.

Au Vème siècle avant notre ère, interdit d’enseignement pour dissidence envers les traditions religieuses sous le régime des "Trente Tyrans", le philosophe Grec Socrate fut condamné à boire un breuvage à base de Ciguë; cette pratique antique était employée pour la mise à mort des condamnés.

Au premier siècle de notre ère, le médecin grec Claudius Galenus (Galien) préconisait un emplâtre à base de Ciguë pour "fondre" les lipomes et autres excroissances graisseuses; ce cataplasme était nommé "Emplastrum Diabotanum Epispasticum".

Il était encore employé, il n'y a pas si longtemps, sous le nom d'"Emplâtre vésicant de Blondel" pour soigner les "claquages" tendineux chez le cheval.

Malgré que les chevaux ne mangent pas cette plante de bon gré, il y a lieu de s'en méfier; j'ai vu deux cas d'intoxication chez des chevaux ayant mangé des ombelles sèches contenant des graines, la mort est survenue en deux heures après l'ingestion par suffocation.

PARTIES TOXIQUES :

Toute la plante est toxique : Racines, tiges, feuilles, graines.

DOSE TOXIQUE :

Vingt grammes de graines ou cinq cents grammes de feuilles et tige peuvent entrainer la mort.

EFFET PRINCIPAL :

Neurotoxique puissant.

En bloquant les récepteurs de la jonction neuromusculaire, ces alcaloïdes provoquent une paralysie ascendante flasque se propageant des postérieurs au tronc, cette action paralysante est semblable à celle du Curare.

SYMPTÔMES DE L'INTOXICATION :

Hyper-salivation, soif intense, mydriase (dilatation de la pupille), tremblements musculaires suivis de paraplégie, dyspnée (respiration difficultueuse) puis mort par asphyxie (hypoxie => anoxie) consécutive à la paralysie des muscles respiratoires.

COMPOSANTS NOCIFS :

• Concentrés dans les graines :

Alcaloïdes Pipéridiniques dont la Coniine ou Conicine, Conhydrine, Pseudo-conhydrine et N-méthyl-conine.

• Concentrés dans les feuilles et la tige :

Gamma-Conicéine.

C'est donc une plante qui pousse à l'orée du bois ?
Je ne pense pas qu'on en ait dans les prés du secteur mais au cas où, comment faut il s'en débarrasser ?

tachunko a écrit:: C'est donc une plante qui pousse à l'orée du bois ?
Je ne pense pas qu'on en ait dans les prés du secteur mais au cas où, comment faut il s'en débarrasser ?

Tu veux parler de la Digitale ou de la Ciguë ?

De la cigüe.. Wink

tachunko a écrit:: De la cigüe..

Pour la Ciguë, on doit l'arracher avant qu'elle ne vienne en graine, ainsi elle ne repoussera plus, faute de pouvoir germer à nouveau.

Ok merci c'est bon à savoir Very Happy

Echtes Johanniskraut

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MILLEPERTUIS. Hypericum Perforatum. Clusiaceae Hypericaceæ.

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Cliché studyblue.com

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Cliché H. Zell (CC)

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Cliché nzflora.info

Le Millepertuis doit son radical Latin "Perforatum" aux nombreuses micro-perforations qui parsèment la surface de ses feuilles, il est aisé de le vérifier lorsqu'on en observe une feuille par transparence.

NOCIVITÉ :

Ingérée exagérément, cette plante n'est pas sans risques car elle amplifie les effets néfastes du soleil chez les chevaux présentant des zones glabres, dépigmentées ou à peau sensible.

PÉRENNITÉ DE LA NOCIVITÉ A L’ÉTAT SEC :

Il perdure bien des contradictions sur ce sujet..., pour certains auteurs, cette plante perdrait environ 80 % de ses effets nocifs après dessiccation, pour d'autres, elle les conserverait.

Dans le doute, il est préférable de se méfier d'un foin fortement colonisé par du Millepertuis afin d'en éviter les désagréments potentiels chez les chevaux à risques.

PARTIES CONCERNÉES :

Feuilles et Fleurs.

EFFET PRINCIPAL :

Photosensibilisant notoire sur les zones dépigmentées (nez, face, balzanes).

Ingérée à fortes doses, cette plante peut, dans de rares cas toutefois, également provoquer des symptômes convulsifs.

MODE D'ACTION PHOTOSENSIBILISANTE :

L'Hypéricine, responsables des effets néfastes du soleil, est une substance naturelle issue de la Naphtodianthrone présente dans la plante.

Par le biais de l'irrigation épidermique, elle absorbe les rayonnements (IR et UV) du soleil et libère des radicaux libres très réactifs exposant la peau dépigmentée à des brulures cutanées pouvant se révéler graves et longues à soigner.

COMPOSANTS PRINCIPAUX :

Hyperforine (Pigment rouge du groupe des Anthrones, dont Naphtodianthrone, Hypéricine, Pseudohypéricine, Phloroglucinol, Xanthones.
Flavonoides.
Tanins catéchiques.
Carbures Sesquiterpéniques, Pinène.
Acides Phénols, Acide Caféique, acide Chlorogénique.

Je n'aurais pas cru que cette plante soit toxique pour les chevaux vu qu'elle est utilisée en médecine humaine notamment pour la dépression...
Encore une fois, merci de partager tout ça avec nous !! Very Happy

Merci pour la fiche, une fois encore pleine d'informations utiles... mais aussi pour la petite astuce de la feuille perforée, qui permet d'identifier sans doute cette plante!

Rotfrüchtige Zaunrübe

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BRYONE DIOÏQUE. Bryonia Dioïca. Cucurbitaceæ.

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Lookfordiagnosis
Baies de la Bryone arrivées à maturité.

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Magnus Manske (CC)

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H.Zell (CC)
Tubercule appelé "Navet du diable".

Du fait de son odeur vireuse très prononcée, cette plante n'attire pas particulièrement les chevaux.

Des intoxications peuvent néanmoins survenir lorsque la plante est laissée à leur portée après arrachage, les baies et les tubercules sont particulièrement nocifs.

PARTIES TOXIQUES :

Toute la plante est toxique : Feuilles, tiges, baies et tubercules.

EFFETS TOXIQUES :

La Bryone est un purgatif drastique, un émétique violent (vomitif) et un entérotoxique notoire.

L'ingestion de fruits, feuilles, tiges ou tubercules entraine des spasmes du diaphragme provoquant de violents vomissements; cet effet émétique est particulièrement dangereux chez le cheval dont la morphologie du cardia l’empêchant de vomir, son estomac peut éclater et provoquer la mort dans d'atroces souffrances.

SYMPTÔMES INTOXICATOIRES :

Accès nauséeux violents, douleurs abdominales intenses accompagnées de troubles respiratoires, diarrhées.

PRINCIPES ACTIFS TOXIQUES :

Triterpènes Tétracycliques :

Cucurbitacines.

Hétérosides de Cucurbitacines :

Bryonidine, Bryodulcoside, Bryoside, Bryonoside, Cucurbitacine L (Lévogyre), Bryodioside A-C.

Merci pour cette nouvelle fiche, Oskarnika!

J'ai déjà vu cette plante le long de vieilles clôtures où il n'y a plus de bêtes et je pense que les agriculteurs la connaissent et l'enlèvent dans les parcelles pâturées.
Merci beaucoup pour tout ce que tu nous apprends sur notre belle nature Very Happy

cawhuete a écrit:: Merci pour cette nouvelle fiche, Oskarnika!

Merci beaucoup, Karine, pour ton appréciation toujours encourageante !

tachunko a écrit:: J'ai déjà vu cette plante le long de vieilles clôtures où il n'y a plus de bêtes et je pense que les agriculteurs la connaissent et l'enlèvent dans les parcelles pâturées.
Merci beaucoup pour tout ce que tu nous apprends sur notre belle nature

Je le pense aussi car elle devient très rapidement envahissante !

Merci à toi !

Oui merci pour toutes ces nouvelles fiches, il faut que je fasse le tour de mes prés !!!

Rainfarn

TANAISIE COMMUNE. Tanacetum Vulgare. Asteraceæ.

Georg Slickers (CC)

Rosser1954. Roger Griffith (CC)

Rasbak (CC)

Malgré son odeur forte et dissuasive, la Tanaisie peut être ingérée par les chevaux et entrainer des troubles neurologiques graves.

PARTIES TOXIQUES :

Toute la plante est toxique : Racine, tige, feuilles, fleurs.

EFFET TOXIQUE :

Du fait de l'action convulsivante des Thuyones et de leurs dérivés contenus dans la Tanaisie, son ingestion exagérée peut engendrer des réactions d'origine neurotoxique.

En temps normal, le système nerveux est parcouru en permanence par des millions de signaux électriques et chimiques émanant du cerveau, ceci dans le but de contrôler les fonctions vitales (système nerveux végétatif) ou d'effectuer des gestes volontaires, sensitifs, réflexes, etc... (système nerveux somatique) par l'intermédiaire des cellules nerveuses concernées.

En cas d'absorption massive d'un agent convulsivant comme les Tuyones, l'influx nerveux devient soudainement très élevé et entraîne la transmission involontaire de signaux anormalement puissants dans les muscles lisses et striés.

Ces crises convulsives donnent lieu à de fortes contractions musculaires (convulsions toniques) et des secousses brèves et répétées de tout le corps (convulsions myocloniques).

SYMPTÔMES DE L'INTOXICATION :

• Troubles neurologiques convulsifs :

Spasmes convulsifs de l'ensemble des muscles avec douleurs intenses dans la région pelvienne pouvant aboutir à de violentes coliques.

• Troubles du comportement :

Comportement inhabituellement agressif, augmentation de la sensibilité cutanée (hyperesthésie).

PRINCIPAUX COMPOSANTS :

• Cétone terpénique :

Thuyones : Alpha-thuyone, Béta-thuyone, Artémisacétone, Camphre.

• Lactones sesquiterpéniques :

Arméfoline, Artémorine, Chrysanthémine, Costunolide, Parthénolide, Tanacétine.

• Flavonoïdes :

Apigénine, Lutéoline, Epatiline, Cosmosiine, Cynaroside, Orientine, Tilianine.

• Acide caféique, acide Chlorogénique, acide Isochlorogénique, acides Taniques.

Cette plante fait peur... Elle se trouve dans quelle(s) région(s) ?
Je n'en n'ai jamais vu par ici..

tachunko a écrit:: Cette plante fait peur... Elle se trouve dans quelle(s) région(s) ?
Je n'en n'ai jamais vu par ici..

Cette plante est assez courante en Bourgogne et dans le Dauphiné, néanmoins elle est répandue de façon sporadique en France.

Encore une fleur jaune! Wink

Heureusement, l'aspect "boule" des fleurs la rend facilement identifiable... C'est déjà ça!
Et vu ses effets sur les individus qui la consommeraient, mieux vaut rapidement l'identifier.... affraid

Je me demande d'ailleurs si je n'en ai pas vu, une fois ou l'autre, près de chez moi... Suspect

Merci pour cette nouvelle fiche, Oskar!

cawhuete a écrit:: Encore une fleur jaune!

Heureusement, l'aspect "boule" des fleurs la rend facilement identifiable... C'est déjà ça!
Et vu ses effets sur les individus qui la consommeraient, mieux vaut rapidement l'identifier....

Je me demande d'ailleurs si je n'en ai pas vu, une fois ou l'autre, près de chez moi...

Merci pour cette nouvelle fiche, Oskar!

Il doit y en avoir en Moselle, voici une distribution géographique de la Tanaisie provenant de l'UFR de Dijon-Université de Bourgogne :

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Merci encore à toi, Karine !

Au cas où elle viendrait jusqu'ici, est ce que l'arrachage suffirait à l'anéantir ?
Que faut il faire du plant arraché ? Faut il le brûler pour être sûr qu'il soit réellement détruit et qu'il n'y ait aucune possibilité de ré-ensemencement ?

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