Nombre de messages : 105 Age : 62 Localisation : Isère Date d'inscription : 31/01/2010
Sujet: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Mer 8 Mai - 11:46
20 avril 2013 au matin, en Haute-Loire, deux randonneurs cavaliers préparent leurs chevaux pour découvrir en 6 jours les beautés du Velay, région située dans les alentours du Puy en Velay. Les cavaliers c'est nous, Eric et moi et nous nous apprêtons à quitter le gîte douillet et chaleureux tenu par Crystelle Allemand à Anazac sur la commune de Saint Paulien.
Il neige et heureusement nous sellons, à l'abri, nos montures Ibis et Cirko, ce dernier ayant bien pris soin de se rouler dans la terre grasse et collante de son paddock. C'est sa première vraie randonnée sur plusieurs jours, il a 5 ans il est très gentil, brave et encore un peu couillon.
Nous partons sous l'averse de neige, la campagne est bien belle mais nous n'en profitons pas vraiment.
Le vent fouette nos ponchos, heureusement Cirko y est bien désensibilisé.
Notre bagagerie est rapidement mouillée mais pas nos affaires car soigneusement emballées dans des sacs poubelles. Nous sommes bien couverts et ne souffrons pas du froid.
Nous cheminons tranquilles, sous les averses, sur le GR 40 puis sur le GR 3 et traversons la Loire sur le pont de Lavoûte sur Loire. Cheyenne, notre chienne est, bien sûr, à nos côtés.
Puis nous retrouvons la nature et le petit sentier qui traverse le Bois Noir en direction de Chaspinhac, maintenant il pleut et je suis ravie d'avoir pensé à prendre mon bonnet en polaire qui me protège bien du froid et de la pluie.
En contrebas, dans la vallée, l'humidité est telle que nous devinons à peine la silhouette du château de Lavoûte-Polignac.
Les sentiers sont faciles et les paysages sympas et malgré le mauvais temps nous avons le coeur léger.
Une belle maison de pays.
Nous arrivons en fin d'après-midi au gîte de La Fontaine situé à Saint Pierre Eynac et y apprécions grandement la bonne soupe chaude de légumes qui nous y attends.
Je suis toutefois un peu contrariée car Cheyenne doit dormir dehors, sous la terrasse couverte, certes, mais elle est trempée et fatiguée et j'ai peur qu'elle prenne froid car la nuit promet d'être glaciale. En discutant un peu le monsieur accepte qu'elle dorme dans la chaufferie, là où sèchent nos bagages. Je promet qu'elle ne touchera pas aux chaussures de la famille et qu'elle sera la plus sage des toutounes, ce qui fut le cas ! Les chevaux, eux, ont un grand paddock devant le gîte avec foin à volonté.
Le lendemain matin nous retrouvons nos deux compères couchés dans le pré. Il ne pleut plus mais le ciel est bien bas.
Mon portable sonne : c'est la responsable de l'auberge de Saint Clément qui demande confirmation de notre venue ce soir. - "Il y a de la neige" me dit-elle. - "Combien ?", je demande inquiète - " Oh, 3cm environ" me répond la dame. C'est bon je me dis, c'est pas beaucoup, on fonce ! Je lui précise quand même que l'étape est longue et que nous ne serons pas arrivés avant 18h.
Après s'être préparés nous repartons et empruntons le PR qui longe la Sumène.
Nous devons la traverser à gué mais il y a pas mal de courant et craignons que notre chienne soit emportée. Heureusement, il y a une passerelle pour les piétons que j'emprunte avec Cheyenne tandis qu'Eric passe le gué avec Ibis en longe. Le jeune Cirko qui ne craint pas l'eau avance sans hésitation et nous nous retrouvons sur l'autre rive.
Nous passons à proximité de Saint Julien de Chapteuil, j'ai prévu d'y retrouver une amie pour la pause déjeuner, j'annule le RDV car il fait de plus en plus froid et notre étape est longue. La suite me donnera raison.....!
Juste après Saint Julien de Chapteuil, les première plaques de neige apparaissent .
Au fur et à mesure de notre progression, le neige est de plus en plus présente.
Mais pour l'instant c'est gérable, les chevaux marchent d'un bon pas.
L'ambiance devient franchement hivernale au abords de la Pradette Haute
Passés la Pradette Haute nous abordons la descente vers la Gagne
Nous surplombons les gorges
Il est l'heure de déjeuner, nous décidons de faire une pause près de la rivière la Gagne.
Nous délestons Cheyenne de ses sacoches afin qu'elle profite au mieux de ce moment de repos.
Puis nous remontons de l'autre côté par un sentier un peu raide et retrouvons rapidement la neige beaucoup moins présente au fond des gorges.
J'ai adoré ce passage, sauvage et magnifique.
Le petit sentier s'était transformé en ruisselet et les gros pieds de nos poilus éclaboussaient joyeusement la neige.
Peu après nous arrivons au village Les Maziaux. Ici le temps semble ne pas avoir d'emprise et les maisons ont conservé leur toit de chaume.
Pas âme qui vive ! Nous traversons le village sans même apercevoir un chien.
Voici quelques orgues basaltiques, juste au dessus de la petite route où nous marchons.
Nous retrouvons les petits sentiers, de plus en plus enneigés
Le brouillard fini par nous avaler et à l'abord des villages j'apprécie les petites routes où, pouvant mettre pied à terre, je marche d'un bon pas pour me réchauffer.
La neige s'est accumulée dans les chemins en creux car bordés de muret, c'est maintenant dans 30 à 40 cm de neige que nous progressons. Ibis en tête n'hésite pas une seconde et me fait totalement confiance pour le guider. Je suis très reconnaissante et émue par la bravoure de mon petit cheval courageux.
Parfois, mais c'est rare, les pâtures qui bordent le chemin ne sont pas clôturées et nous pouvons y marcher, la neige y est beaucoup moins profonde que dans les chemins.
En forêt c'est moins pénible mais bien sûr notre moyenne horaire est bien diminuée.
Quelques portions de route permettent aux chevaux de marcher plus sereinement mais le brouillard nous accompagne toujours pendant notre lente progression. Grâce au tracé entré dans le GPS nous n'avons aucun souci pour nous guider à travers la purée.
Sur le GR40 après Saint Front nous croisons un couple de randonneurs, je suis en tête et le chemin est en pente et très étroit, Eric est en train de remonter sur Cirko et je dois avancer pour laisser passer les deux personnes, Cirko voyant son copain partir, démarre et Eric en train de monter sur l'étrier se retrouve cul par terre :grrrr: . La selle et le paquetage sous le ventre, Cirko me rejoint tranquillou un peu empêtré par ce lourd fardeau qui l'encombre. Nous dessanglons et avec l'aide des randonneurs remontons le chargement sur le dos du grand benêt.
Après ce petit incident sans gravité nous repartons sur le GR, dans les traces des randonneurs.
Voici ce que nous avons vu du lac de Saint Front !
Soudain, au loin, nous apercevons une harde de chevreuils en train de se repaître d'herbe cachée sous la neige. Un beau souvenir :in love:
Puis après un chemin particulièrement encombré nous apercevons en face de nous un secteur moins enneigé. il nous reste environ 5 km pour toucher au but. Nous avons fait déjà 33 km dans des conditions difficiles, il est 18h et nous commençons à sentir notre fatigue, celle des des chevaux et du chien. J'appelle l'auberge pour les prévenir de notre retard.
Le reste du chemin est bien plus facile, nous descendons tranquilles dans les gorges de la Rimande et en remontant nous arrivons rapidement au lieu dit de "La Ribette".
C'est là qu'il va nous arriver un petit incident fort désagréable. Nous sommes sur un chemin balisé et franchissons une clôture fermée qui délimite une pâture où sont quelques chevaux. Je suis à pied, devant, et je fais des photos quand brusquement un énorme comtois se met à nous poursuivre . Eric s'arme d'un bâton et réussi non sans mal à empêcher le bestiau de nous approcher de trop près. Sur cette photo on aperçoit Eric et le comtois qui nous suit.
La pâture n'est pas bien grande et nous franchissons avec soulagement la grosse barrière métallique qui nous met hors de portée du gros poilu.
Nous reprenons à peine nos esprits que le comtois enragé défonce de son puissant poitrail la barrière et arrache le rocher dans lequel était planté l'attache !!!
Donc, le comtois ayant défoncé le portail se met à nous rattraper, Cheyenne notre brave chienne comprend tout de suite que nous sommes en danger et attaque le gros cheval pour l'éloigner de nous. Furieux, il la charge et nous craignons pour la vie de notre chienne. Nous rappelons Cheyenne et Eric me demande de partir devant, à pied avec les 2 chevaux et Cheyenne pendant qu'il tente de repousser le comtois. Armé d'un bâton il arrive à contenir le cheval qui revient plusieurs fois à la charge mais, dès que j'ai franchi le premier virage, et lorsque les chevaux sont hors de sa vue, il renonce à nous suivre non sans avoir tenté une dernière charge. Eric me rejoint et rapidement nous remontons en selle pour grimper le chemin escarpé qui nous conduit, rassurés, à l'auberge communale de Saint Clément, en Ardèche, où nous avons prévu de passer la nuit.
L'auberge:
Il est déjà 19h30, nous avons fait 38km et ça fait 10h que nous sommes partis ! :marre: Les conditions ont été bien difficiles et nous sommes tous bien fatigués et affamés. Après avoir mis nos courageux poilus au paddock avec un bon tas de foin nous nous asseyons avec bonheur devant une belle assiette de soupe bien chaude. Cheyenne, repue par une bonne ration de croquettes, somnole à nos pieds.
Le paddock des chevaux
Ensuite, nous dégusterons pour la première fois du délicieux "fin gras du Mézenc". Dont voici la définition trouvé sur le net : Le Fin Gras du Mézenc est une viande de boeuf persillée, c’est-à-dire constellée de pointes de gras intramusculaires, issue de boeufs (30 mois minimum) ou de génisses (24 mois minimum) élevés au foin et à l'herbe sur le terroir du Mézenc et engraissés durant le dernier hiver avec du foin naturel de montagne produit localement. Cette dernière particularité donne en même temps que sa saisonnalité (de février à juin) toute sa typicité au produit. Ces spécificités ont valu au Fin Gras du Mézenc l’obtention de la prestigieuse reconnaissance en Appellation d’Origine Contrôlée.. La viande est fondante et goûteuse et accompagnée d'une belle poêlée de patates sautées. Nous finirons le repas par un délicieux gâteau à la mousse de marrons.
Le gîte est simple mais bien propre et les gérants très gentils. Cheyenne bien fatiguée dormira cette nuit, proche de nous, dans le couloir qui mène à notre chambre et bien au chaud. Le lendemain matin, il fait encore frais car un vent glacé souffle sur Saint Clément. Nous prenons notre temps, l'étape prévue aujourd'hui étant assez courte. Je fais quelques photos dans le charmant petit village, Saint Clément situé au sommet d'une montagne dispose d'une vue exceptionnelle. L'église
La table d'orientation et la vue, malheureusement pas totalement dégagée.
Vue sur l'auberge et l'église derrière.
Nous nous éloignons du village par une petite route, quelques éoliennes tournent régulièrement, le coin est bien venté !
Le village au loin
Nous sommes cheminons à plus de 1200 m d'altitude et avons prévu de faire le tour du Mont Mézenc. Etant donné les conditions météo rencontrées la veille nous nous doutons que ça va pas être du gâteau Au départ, le sentier du tour du Mézenc-Gerbier que nous empruntons est bien dégagé.
Puis la neige fait sa réapparition.
Comme la veille, les chemins sont bien comblés par la neige.
Sur la route, ça va beaucoup mieux. Il règne une ambiance grise, humide et cotonneuse, nous attendons impatiemment l'éclaircie prévue, dans la journée, par Météofrance.
La Grosse Roche
La Roche Pointue et en arrière plan le Mont Mézenc
Nous avions prévu de faire le tour du Mont Mézenc par un PR et le GR, la hauteur de neige dans les sentiers est telle que nous avons renoncé à faire le tracé prévu. Voici, en vert, le tracé initial, en rouge ce que nous avons finalement choisi de faire pour garantir la sécurité de nos chevaux et la notre et vous allez vite comprendre avec les photos à venir pourquoi nous avons fait ce choix.
Nous nous engageons sur la D274 non déneigée et donc fermée à toute circulation
Rapidement la hauteur de neige y devient conséquente mais nous sommes sans crainte, le bitume caché sous la neige est bien sécurisant sous les pieds de nos chevaux.
Voici une petite vidéo représentative de notre cheminement à travers l'épaisse couverture blanche.
Petit à petit et pour notre plus grand bonheur, le soleil fait son apparition
L'horizon se dégage et nous foulons avec délice la neige toute vierge qui s'épaissie toujours.
Sous le soleil, les arbres gelés scintillent, c'est un régal d'être là !
Mais, sans m'en rendre compte, je sors de la route et vais bien trop sur ma droite. Eric s'en aperçoit et me prévient mais c'est trop tard, mon cheval s'enfonce brusquement dans la profonde et avec de la neige jusqu'au garrot il lutte désespérément pour sortir du piège dans lequel, bien involontairement, je l'ai mis. Je parviens à le calmer rapidement et il se fige, il ne semble pas trop angoissé, j'en profite pour descendre de ma selle doucement et je pose le pied sur la neige qui arrive à la hauteur de la selle ! Je ne m'enfonce que de quelques centimètre et je regagne facilement la route en contre haut . De là, j'encourage Ibis de ma voix, et tire sur les rênes. D'un ou deux coups de reins il me rejoint, sans panique parvient à se hisser sur la route. Seulement, le grand balot de Cirko qui ne supporte pas de quitter son copain s'est, bien sûr, lui aussi, foutu dans le même m..dier. Eric n'a pas le temps de dire "ouf" que Cirko de toute sa force de 1/2 trait se hisse, à son tour, sur la route, avec son cavalier sur le dos ! Nous examinons les jambes, aucun bobo, mais nous se fût, quand même, un vrai moment d'adrénaline !
Nous continuons, sans autre incident, notre route jusqu'à la croix de Peccata
Le soleil, infidèle, se cache par moment mais quand il sort c'est magique
Les 750 mètres de chemin qui nous séparent de la maison forestière sont partiellement dégagés et nous permettent de finir sans effort notre périple dans les neiges du Mézenc.
Nous faisons notre halte casse-croûte devant la cabane des secours, il est un peu plus de 14 heures, le soleil brille et la vie est belle !
Au soleil, les chevaux perdent rapidement la neige accumulées sous leur sabots, (nous n'avions ni huf flex ni plaque, la neige, à ce point, s'était pas vraiment prévu au programme !)
Nous faisons aussi l'attraction auprès des vacanciers venus faire une initiation raquette.
Nous descendons par un sentier jusqu'au village des Estables et prenons la route qui conduit au gîte, Le Francillon, situé un peu en dehors du village.
C'est une ancienne ferme, très bien ré-aménagée en gîte, assez "classe", mais où nous sentons rapidement que de recevoir les cavaliers n'est pas une priorité.
Pas de parc pour les chevaux ( nous étions prévenus et nous avons emporté le notre) alors que le gîte dispose d'un immense pré non clôturé derrière et surtout ni foin ou/et aliment. La patronne nous affirme que les chevaux trouveront de quoi se nourrir en grattant la neige mais l'herbe est évidemment toute sèche et morte et bien loin de répondre aux besoins alimentaires de deux chevaux qui travaillent. En insistant un peu elle accepte de contacter un ami agriculteur qui nous apportera dans la soirée une magnifique botte de foin de montagne que nos chevaux dévoreront avec grand appétit et plaisir. L'intérieur du gîte est très bien décoré, nous prenons l'apéro auprès de l'immense cheminée avant de nous retrouver avec les autres clients autour de la grande table de ferme.
Puis peu après la fin du repas nous regagnons notre chambre pour retrouver avec plaisir "les bras de Morphée".
Le lendemain matin, le soleil est déjà là, nos chevaux se réchauffent le dos avec volupté et la vue du gîte est splendide.
Nous démontons notre parc de rando. et préparons les chevaux sous un petit vent un peu frais. Pas de barre d'attache, nous les attachons sur la rambarde du mignon petit pont qui décore le jardin du gîte.
le mont tourte
Nous quittons les Estables sous un franc soleil. Après la traversée du village nous parcourons un petit bout de route bordé d'une ligne téléphonique au poteaux doubles, bien régulièrement espacés, ça nous fait un peu penser à l'Amérique !
Puis nous prenons les sentiers et malgré la neige nous progressons bien régulièrement.
Tout se passe bien jusqu'à la partie du GR qui borde la lisière d'un petit bois, exposé plein nord la neige s'y est accumulée en énormes congères de plus d'un mètre. Impossible de continuer ! Nous n'avons pas d'autre alternative que de rentrer dans le bois où la couche neigeuse est moins importante et de marcher à pied en slalomant entre les arbres, souches, troncs au sol ..etc.. pour poursuivre notre route en essayant de garder la bonne direction.
Au bout d'un quart d'heure, c'est avec grand plaisir que nous retrouverons notre tracé initial qui se poursuit par une petite route bien déneigée.
Le soleil ça change tout ! Nous découvrons enfin les superbes paysages du Velay de plus en plus verts et donc, forcement, de moins en moins blancs.
une ancienne voie romaine
Une vraie pause à midi, on peut enfin prendre le temps de manger sans se peler !
Il fait chaud !!! Les chevaux apprécient les nombreux bachats d'eau fraîche (et Cirko est enfin propre) !
Et moi j'ai remisé mon bonnet au fond des sacoches, vive le chapeau !
Voici la très mignonne église de Présailles avec son clocher "à peigne" et son toit de lauzes
Nous pénétrons dans le bois de Breysse, le GR40 qui le traverse est une belle piste forestière où pouvons trotter et galoper à notre guise. :10:
Nous sommes étonnés par cette profonde saignée noire dans la forêt, juste au bord du chemin. Sans doute une carrière mais de quoi ?
Juste avant Alleyrac, c'est le Christ et la Vierge qui nous accueillent.
Par ici les petits prés sont tous entourés de vieux murets en pierre, c'est superbe !
Nous prenons le temps d'une pause au soleil, l'herbe est abondante et les chevaux s'en gavent ! Cheyenne préfère la fraîcheur de l'ombre.
Mais lorsque je m'allonge dans l'herbe, elle vient vite me rejoindre pour faire un gros câlin :in love:
Une vieille maison du village de Malhac, typique de la région.
Et les chemins de vraies pistes d'entrainement pour l'endurance !
Nous arrivons dans l'après-midi au gîte, chez Delphine Sigaud, un très chouette petit centre équestre spécialisé dans la rando. Les écuries de l'aventure Domaine de Bonnefont à St Martin de Fugères L'accueil est parfait et la table gourmande. Une bonne adresse pour un séjour en étoile.
La vue du gîte, pas mal hein ?
Le lendemain matin nous quittons le CE sous un soleil radieux.
Nous commençons bien la journée !
Ce joli sentier va nous mener jusqu'au bord de la Loire où nous allons traverser à gué.
Voici l'endroit où nous allons traverser le fleuve. C'est large mais peu profond (entre 20 et 50 cm).
Cirko hésite à s'engager puis, à force d'insister, il se décide à descendre dans l'eau et traverse en toute décontraction. Cheyenne, que nous avons déchargée de ses sacoches et qui adore l'eau, nage, joyeuse, à nos côtés.
le gué, vu de l'autre rive
Après une grosse grimpette, nous arrivons au sommet des gorges, de l'autre côté.
Nous traversons le village de Fleurac
et retrouvons rapidement les superbes paysages et les pistes de pouzzolane.
Une petite erreur de tracé nous permet, de tomber sur une belle collection de "Pins de Boulange". Nous en avions entendu parler mais pas eu la chance d'en voir, c'est maintenant, grâce au hasard, chose faite.
Voici, l'origine de ces curieux arbres, typiques de la Haute-Loire (information trouvée sur le net).
Ces arbres, Pin Sylvestre, vous étonneront par la forme tortueuse de leur tronc. Cette forêt de bonzaïs géants témoigne de la valorisation optimisée
Jadis, les nombreux fours à pain avaient besoin de petit bois et la forêt était un des lieux qui les fournissaient en fagots. Les arbres étaient taillés de façon bien particulière afin de donner le maximum de petites branches à faible hauteur. Les tailles répétées ont ainsi contraint les arbres à pousser dans tous les sens en prenant des formes surprenantes. Cette pratique visant à alimenter les boulangers en combustible est à l’origine du nom de pins de boulange donné à ces boisements originaux.
Quelques autres photos de notre journée du 24 avril, l'avant dernière de notre randonnée et la plus monotone car nous chevaucherons une bonne partie de l'étape sur des pistes en pouzzolane d'une longueur interminable (avec ce qu'on a vu avant, p'tét bien qu'on devient exigeants ).
Traversée d'un ruisseau sur un vieux pont dans un cadre bucolique...
C'est à cause de ce genre de chemin que je porte toujours des manches longues !
Carrière de pouzzolane
Et les pistes en pouzzolane
Les éoliennes sont toutes proches du village de Saint Jean Lachalm où nous passerons notre avant-dernière nuit en Haute-Loire.
Une fontaine qui fait le bonheur de Cheyenne !
Et enfin, une kyrielle de jonquilles en fleur !
L'église de Saint Jean Lachalm et son toit de clocher coloré et une vue du village.
Nous sommes accueillis au gîte par le fils du propriétaire, un gentil ado. qui nous indique le parc des chevaux et qui tombe immédiatement amoureux de Cheyenne.
La maison
Nous entamons notre dernière journée et toujours le
et, dès notre départ, deuxième connerie de Cirko, de la rando. : Aurélien, le fils du gîteur, nous accompagne au départ de l'étape avec son vtt. Il reste derrière nous, tout se passe bien puis Cirko derrière ibis, commence à s'énerver, il a visiblement peur de ce prédateur de chevaux à pédales qui nous suit d'un air menaçant !!! C'est d'autant étonnant que nous avons déjà croisé plusieurs fois des vélos qui viennent de derrière sans que cela paraisse l'émouvoir. Mais là, c'est la panique ! Eric, pour calmer Cirko, demande au gamin de passer devant et là c'est pire : le gros couillon de Cirko croyant à l'attaque du méchant prédateur démarre comme un boulet et transmet sa panique à Ibis. Nous partons "galop plein pot" , Ibis semble avoir avalé un moteur à réaction. Heureusement, nous sommes sur une piste en pouzzolane et il n'y a aucun danger à l'horizon. Au bout de quelques centaines de mètres je réussi à calmer mon cheval qui ralenti et s'arrête pour mettre aussitôt le nez dans l'herbe suivi par un Cirko qui a retrouvé son état normal. Le gamin avec son vélo s'est éclipsé par un autre chemin, il a dû prendre nos chevaux pour des vrais tarés !
Le reste de la journée se passera sans autre incident. Nous avons vu de nombreuses maisons en pierre de lave rouge ou noire, magnifiques et imposantes.
La seule traversée de route passante, à Montbonnet, avec Cheyenne qui attend le "allez" qui l'autorisera à continuer.
Retour des petits chemins bien herbeux que nous affectionnons et les sous bois ombragés idéaux pour une pause.
Nous longeons le parc du château du Thiolent
Nous faisons un petit détour pour en admirer la façade et abreuver les chevaux.
Quand Cirko commence à s'endormir, Eric fait tournoyer le bout de ses rênes, ça marche mais pas longtemps...!!
On le laisse en tête le plus souvent possible pour qu'il prenne de l'assurance.
On est bientôt arrivés, traversée de la voie ferrée à Lissac. Il nous reste environ 4 km avant notre retour au Gîte des Pradeaux d'où nous sommes partis il y a (déjà) 6 jours.
Voici le magnifique étalon paint de Chrystelle qui fait le kéké dans son pré, la randonnée en Velay est belle et bien terminée !!!
Le bilan : Très belle randonnée, un tracé au poil. Pas de regret pour la neige, c'est une nouvelle expérience, un imprévu, qui s'est bien terminé et, par nos aventures, cette randonnée restera inoubliable. Les chevaux: ils ont été très courageux et endurants. Cirko, pour une première vraie rando, s'est plutôt bien comporté. Il reste cependant des points à améliorer: son indépendance vis à vis d'Ibis, l'allongement de son pas et son assurance. Malgré une alimentation abondante tous les soirs, les deux chevaux ont maigri mais ils n'avaient pas eu vraiment encore le temps de se remplumer après cet hiver long. Depuis notre retour et avec l'herbe grasse de leur pré, nous avons déjà vu la différence. Cheyenne notre chienne : pas grand chose à lui reprocher, hormis sa tendance à nous rabattre des chevreuils sur le chemin (2 fois pendant la rando), faut que je lui explique qu'on est pas des chasseurs ! Les cavaliers : On a pas souffert du froid grâce à nos chaps en cuir et nos vestes de qualité. Mon seul regret: mes gants en cuir mouillé c'est pas du tout agréable ! Faut que j'en trouve une paire étanche ! Nous n'avons pas pu faire le tour du Mézenc, c'est pas grave nous y retournerons là-bas une prochaine fois, et par beau temps, c'est pas si loin de chez nous !
tachunko Modérateurs
Nombre de messages : 20077 Age : 53 Localisation : Haute Saône Date d'inscription : 21/03/2009
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Mer 8 Mai - 12:23
Magnifique reportage et superbes photos !! C'est vraiment de toute beauté par là bas et j'aime beaucoup... Dommage que le mauvais temps s'en soit mêlé les 1ers jours car ça m'a tout l'air d'être une superbe randonnée. En tout cas merci pour le voyage et le rêve et l'envie que tu nous as donné de partir..
Elestial Méga Tachu
Nombre de messages : 1275 Age : 34 Localisation : Paris Date d'inscription : 23/09/2012
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Mer 8 Mai - 12:51
Merci pour ce reportage! C'est un plaisir de vous "suivre" lors vos escapades. Heureusement que le soleil est revenu, les photos sont magnifiques! Un p'tit coup de cœur pour le beau cirko !
barracuda Tachu
Nombre de messages : 304 Age : 36 Localisation : Paris, 95 Date d'inscription : 21/02/2013
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Lun 13 Mai - 20:54
Magnifique reportage en effet, wahou !! sacrée expérience que vous avez-là !
Impressionnant vos incidents...brr..entre la neige jusqu'au garrot et le comtois (étalon ?) qui se prend pour un taureau enragé...ça me fait peur, même derrière mon écran
Je ne connais pas bien le forum donc la question a été sans doute évoquée/expliquée dans vos précédents post, mais pourquoi le hack de Cirko est-il si bas ? Merci
Minty Tachu suprême
Nombre de messages : 2528 Localisation : Pyrénées Date d'inscription : 26/06/2010
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Lun 13 Mai - 21:10
SUPER reportage, ça donne envie de partir en rando, malheureusement je suis partie qu'une fois!
zepetitelune Tachu suprême
Nombre de messages : 4250 Age : 31 Localisation : Belgique Date d'inscription : 19/01/2013
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Lun 13 Mai - 21:18
Alors là juste merci mille fois pour ce reportage riche en anecdotes, rebondissements et photos! Ca avait l'air magnifique, ca donne vraiment envie!
Vos chevaux sont vraiments magnifiques et dans ce décor encore plus!
J'adore la photo de votre Chienne roulée en boule ou celle où elle vous fait un calin, elle est tout mignonne
Encore merci!
Totem Micro Tachu
Nombre de messages : 33 Age : 34 Localisation : Pyrénnées Oriental (66) Date d'inscription : 10/05/2013
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Lun 13 Mai - 22:32
C'est juste génial de faire une randonnée pareille !
C'est mon rêve de pouvoir partir comme ça sur plusieurs jours (bon je suis encore très long de mon objectif, mais j'y travaille !)
En tout cas rien qu'à toute vos photos on voit que ça a du être une expérience inoubliable pour vous ! Et les paysages sont vraiment magnifique !
olive38 Mini tachu
Nombre de messages : 105 Age : 62 Localisation : Isère Date d'inscription : 31/01/2010
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Mar 14 Mai - 6:11
Barracuda : oui tu as raison le hack de Cirko est trop bas mais on peux pas le mettre plus haut car sinon la barre entre les branches lui rentre dans la bouche. En fait il faudrait trouver un hack plus grand, adapté à sa très grosse tête et on trouve pas.
Merci à toutes pour vos compliments, nous repartons demain pour de nouvelles aventures, en Margeride cette fois-ci donc à bientôt !
cawhuete Tachu suprême
Nombre de messages : 18342 Age : 54 Localisation : Monneren, en Moselle... un coin perdu Date d'inscription : 26/03/2010
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Mar 14 Mai - 11:36
Dommage que le mauvais temps ait gâché le paysage... Heureusement, vous avez quand même sû tirer plaisir et profit de ces 6 journées et avez vécu de bons moments, malgré les quelques frayeurs rencontrées en chemin! Merci d'avoir partagé ce moment avec nous....
manolye Tachu suprême
Nombre de messages : 8200 Age : 41 Localisation : Hérault Date d'inscription : 02/01/2009
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Mar 14 Mai - 13:44
En effet quel dommage pour le temps mais vous avez du tout de même vous régaler malgré les quelques frayeurs Merci pour ce beau reportage !! Et bonne route pour la suivante
melobéa Méga Tachu
Nombre de messages : 1144 Age : 45 Localisation : auriol Date d'inscription : 25/12/2008
Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables) Mer 15 Mai - 7:39
whoa passionnant ! astuce pour tes gants en cuir, tu passes avant des gants en vinyl (ou latex) ceux des dentistes, et hop tes gants cuir, et les voilà étanches, et dans le vinyl tu ne transpires pas donc impec
franchement ce que vous faites est génial ! vivement la prochaine !
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Sujet: Re: Le Velay en blanc et vert (6 jours inoubliables)