Bonjour,
Vous l'avez demandé, vous les aurez !
... Quelques récits de mes randonnées. En voici une qui date déjà de 2005 mais qui m'avait bien marqué.
Chaque année, quand mes congés me le permettent, je fais une rando de "mise en route" avant de partir pour celles d'un mois en été. Et en 2005, j'avais décidé d'aller une semaine en Ardèche, départ prévu un 10 avril.
Jour J, la météo annonce une alerte orange "vent" dans plusieurs département, dont l'Ardèche...
Tant pis, j'y vais quand même !
Sur place, le vent est tel que j'ai du mal à placer les tapis des chevaux... quand arrive la selle ou le bat, les tapis sont déjà par terre...
Voilà ! On y est finalement arrivé, et prêt pour le départ ! L'équipe est composée de Shogun mon appaloosa en selle, Acci ma jument au bât, et de moi !
Et le vent était bien au rendez-vous ! Lorsque nous l'avions de côté, il faisait doucement dévier Shogun, et lorsque j'étais en selle, il me fallait parfois me pencher sur l'encolure.
Non non, Shogun ne se secoue pas, c'est sa tête normale sous les rafales de vent
Pour la nuit, je suis allée bivouaquer en bas d'une combe pour limiter la prise de vent. Dès que ma tente fut montée, je mettais vite mes affaires dedans pour qu'elle ne s'envole pas. La soirée s'est plutôt bien passée, même si les arceaux de la tente se sont agités avec force toute la nuit.
Dans la combe :
Mes superbes montures, qui sont restées impassibles malgré les conditions :
Le 3e jour, le vent s'est enfin apaisé et le soleil a fait son apparition.
Le long de notre route, trois beaux chevaux de traits nous ont repérés et nous attendaient derrière leur clôture pour nous souhaiter la bienvenue :
Mais Shogun, non seulement il a un timing à respecter (marcher marcher ! dit-il toujours) mais est très jaloux et ne souhaite pas que sa jument disent bonjour à des inconnus.
La seconde photo que je voulais donc faire des chevaux a plutôt donné ça :
Et en plus, on marchait trop vite, ils ont été tout de suite largués :
Des paysages sauvages et rocheux nous ont émerveillés :
Nous avons ensuite longuement cheminé sur la "Route Royale", un chemin en ligne droite au milieu d'immensités de buissons. En bordure, un petit muret en pierre le longe sur des kilomètres.
Nous avons traversé de petits villages très jolis, mais pas vu beaucoup d'habitants !
Puis la pluie est arrivée.
Comme je marchais à pied sur quelques kilomètres au départ de mon étape, je me suis bien réchauffé et n'ai pas fait assez attention. La pluie ne semblait pas importante au début, mais après avoir refais mes provisions dans un village, j'avisai que ça tombait de façon bien régulière quand même...
Les chevaux attendent pendant que je fais les courses :
Un peu trop tard, j'enfile donc mon poncho sur des habits déjà bien trempés (d'ailleurs, depuis cette expérience, je sors mon poncho à la moindre goutte de pluie). Aucune amélioration en vue sur toute la journée ; ça pleut serré et sans interruption.
L'installation du bivouac le soir est un peu galère, je dois agir selon des priorités pour monter la tente et y fourrer le plus rapidement des affaires dedans, tout en gardant les tapis et selles des chevaux à l'abri sous les ponchos.
Ensuite, je quitte mes affaires trempées et mange dans ma tente. Une fois fini, je dépose ma "casserole" devant la tente pour ne m'en occuper que demain... lorsqu'il fera meilleur.
Le lendemain matin, la première vision en ouvrant la tente :
Et la deuxième :
Horreur, je me disais bien que la tente semblait s'être rétrécie, les parois collées et mouillées...
D'autant plus que je ne m'étais pas vraiment équipée contre le froid... Les chevaux aussi tremblaient, et le remballage de la tente glacée et trempée fut difficile : Elle ne rentrait plus dans son sac... J'ai sellé au plus vite que j'ai pu pour pouvoir mettre les chevaux en mouvement dès que possible. Sans gants, mes doigts gelés avaient du mal à boucler les attaches.
Enfin, on est reparti ! Les chemins s'étaient transformés en ruisseaux, et de la neige me cachait le balisage que je suivais. J'ai dû plusieurs fois m'arrêter et vérifier toutes les intersections, comme une chasse au trésor... J'y suis un peu allée "au pif", il me manquait la carte de cet endroit...
Puis nous avons rejoins une route et j'ai reconnu le paysage ! La fin de mon parcours arrivait à son terme !
Voilà, c'était ma petite randonnée "météo", on y a tout vu en rien qu'une semaine !
Et grâce à cette expérience, je suis un peu plus prévoyante !